Test Kaya’s Prophecy: un deckbuilder stratégique sous pression divine

AuteurArticle écrit par Florian Reumont
|
date de publication15/04/2025
Illustration promotionnelle du jeu vidéo "Kaya's Prophecy", affichant un univers coloré, onirique et stylisé en 2D. À gauche, le titre du jeu est écrit en grandes lettres blanches avec une typographie fantaisiste : "KAYA'S PROPHECY", encadré par deux flèches et surmonté d’un symbole en forme d’œil mystique. À droite de l’image, deux jeunes personnages au style tribal et cartoon sont en train de récolter des fruits exotiques dans une jungle luxuriante et magique. Le personnage au premier plan, aux grands yeux noirs expressifs, porte une jupe en tissu et un bandeau. Il transporte un grand panier de fruits rouges sur la tête, dont certains ressemblent à des grenades étoilées. Le deuxième personnage grimpe à un arbre et cueille des fruits orangés suspendus à une branche. L’arrière-plan montre des plantes exubérantes, des arbres tropicaux et une mystérieuse créature géante faite de roche et de champignons, fondue dans la brume violette du décor. L’éclairage chaud, les couleurs pastel et les ombres douces renforcent l’ambiance féerique et mystérieuse du jeu.

Kaya’s Prophecy n’est pas simplement un jeu de cartes. C’est un subtil mélange de construction de village, deck-building stratégique et gestion divine, le tout dans une ambiance où chaque décision peut avoir des répercussions majeures. Développé par Jérémie & Thibaut et édité par Yogscast Games, ce titre indépendant est disponible sur Steam depuis le 10 avril 2025. Loin des titres AAA, ce jeu compact (seulement 1 Go à télécharger) tourne facilement même sur des machines modestes, et pourtant, il offre une richesse de gameplay inattendue.

Ce test repose sur mon expérience personnelle, après plusieurs heures passées à bâtir un village, nourrir un dieu affamé (et colérique), et repousser les menaces d’un monde mystérieux. Ce n’est pas juste un jeu, c’est un défi intelligent et parfois cruel, où chaque carte piochée est une opportunité… ou un risque.

Kaya’s Prophecy évoque immédiatement Stacklands dans sa forme, mais y ajoute une véritable narration, une tension divine omniprésente, et une profondeur stratégique qui transforme chaque session en aventure inédite. Si vous aimez réfléchir, optimiser, expérimenter — et que l’idée d’être à la merci d’une entité céleste capricieuse ne vous effraie pas — alors ce jeu pourrait bien vous captiver autant que moi.

 

Une introduction scénarisée immersive

Le voyage initiatique de Koa

Dès le lancement, Kaya’s Prophecy nous plonge dans une courte séquence narrative qui pose les bases de l'univers. On y incarne Koa, chef d’un village en devenir, marchant dans les pas des anciens. Son périple commence par une série d’affrontements au tour par tour, presque comme une initiation spirituelle et stratégique. Chaque victoire contre les premiers ennemis donne accès à une nouvelle carte — un avant-goût du cœur du gameplay. Ce prologue fonctionne comme un prétexte malin pour introduire les mécaniques de base tout en instaurant une ambiance mystérieuse et mystique.

Illustration stylisée du personnage de Koa, issu de l’univers du jeu vidéo "Kaya's Prophecy". Koa est représenté en pied sur un fond blanc, dans un style cartoon expressif et coloré. Il s’agit d’un petit personnage humanoïde à la peau orange, avec une tête large et des traits marqués. Ses grands yeux noirs ovales lui donnent un air malicieux et curieux. Son visage est orné de peintures tribales blanches, et il affiche un large sourire. Koa porte une coiffe décorative composée de deux cornes blanches aux extrémités rouges, fixées à un bandeau central. Ses oreilles pointues sont percées de boucles noires. Il est habillé d’un pagne rouge et blanc noué à la taille, orné de motifs géométriques, et d’une écharpe rouge autour du cou. Dans sa main droite, il tient un bâton totémique orné d’un symbole décoratif évoquant un masque ou un esprit, aux tons assortis à sa tenue. L’ensemble de l’apparence de Koa reflète un univers de fantasy tribale, aux accents mystiques et chaleureux.

Le nom de Kâlades, le dieu tout-puissant (et légèrement psychopathe), est murmuré dans les légendes des anciens. Rapidement, il devient une réalité oppressante qui conditionne vos moindres choix. Cette présence divine permanente donne au jeu une tension unique, entre fascination et crainte, tout en motivant notre progression.

Illustration du personnage de Kâlades, une divinité charismatique et théâtrale de l’univers du jeu vidéo "Kaya's Prophecy". L’image présente Kâlades dans un style cartoon dynamique, debout sur fond blanc, adoptant une posture expressive avec un bras levé et un large sourire qui dévoile ses crocs pointus. Son visage est recouvert d’un masque rituel bicolore, blanc et brun, orné de marques rouges stylisées autour des yeux et de la bouche, évoquant des peintures de guerre ou des symboles mystiques. Le masque affiche une expression moqueuse ou enjouée, accentuée par des yeux mi-clos et une bouche ouverte dans un rire triomphant. Kâlades porte deux grandes cornes striées de rouge et de beige qui prolongent son masque, renforçant son aura divine et impressionnante. Son corps est enveloppé dans une longue cape rouge décorée de motifs tourbillonnants beige clair, doublée de blanc à l’intérieur. Une collerette blanche et hérissée entoure son cou, ajoutant une dimension théâtrale à son apparence. Son pagne rouge, ceinturé de blanc, complète son look cérémoniel. L’ensemble du design évoque un dieu espiègle, puissant et exubérant, probablement lié à des éléments rituels ou symboliques forts dans le monde du jeu.

 

Un tutoriel bien rythmé et utile

Une fois le prologue terminé, on accède au plateau de village, où s’ouvre un tutoriel complet mais jamais lourd. On y découvre le système de boosters de cartes, les ressources de base (comme les bananes ou les bouts de bois), et la notion de temps qui défile — sauf si vous activez la pause, outil indispensable pour les stratèges.

Le jeu prend soin d’introduire la monnaie "evil blood", obtenue via le recyclage de cartes, et la gestion du jour/nuit qui rythme les actions. Tout est expliqué avec clarté, via des quêtes didactiques qui tracent une ligne directrice sans brider votre liberté. On apprécie aussi la possibilité de zoomer ou dézoomer — un vrai confort visuel dans ce type de jeu où les cartes peuvent vite envahir l’écran.

Capture d’écran d’une phase de jeu dans "Kaya's Prophecy", montrant l’interface principale en vue du dessus. Le décor représente un espace de jeu central bordé de végétation tropicale stylisée, délimitée par un mur de pierres décoratives avec des totems et des plantes luxuriantes. Au centre de la scène, plusieurs cartes sont disposées sur un fond bleu évoquant une surface d’eau ou un plateau. Parmi les cartes visibles, on retrouve notamment la carte du personnage Koa, associée à des ressources comme du bois et de la pierre. Koa est représenté avec sa tête souriante et ses caractéristiques tribales D’autres cartes représentent des ressources : Cord (corde), Wood (bois), Banana (banane), Bee (abeille) et une carte spéciale nommée Evil Blood, ornée d’un symbole noir et blanc avec une aura lumineuse dorée. En haut à gauche de l’écran, une fenêtre noire intitulée "Quests" affiche les objectifs en cours de la quête "Your First Quests", avec plusieurs étapes déjà cochées, telles que "Click on the booster to open it" et "Put Koa the villager on the banana tree to find food". À droite de l’image, un panneau en bois nommé "Plans" regroupe différentes recettes de fabrication réparties en catégories : Building (constructions comme le Air Totem ou la Prayer Statue), Food (avec le Coconut Milk), Resource (Cord, Clay Block, Plank) et Equipment. Certaines cases sont encore inconnues, affichant un point d’interrogation. L’esthétique générale mêle inspirations tribales, éléments mystiques et gameplay de type jeu de gestion de cartes.

Bref, ce démarrage progressif et immersif pose les fondations d’un jeu qui prend son temps, mais ne perd jamais le vôtre.

 

Un gameplay original mêlant cartes et stratégie

Système de cartes et boosters: construire pour mieux survivre

Le cœur du gameplay de Kaya’s Prophecy repose sur la gestion des cartes. On commence par ouvrir des boosters, un peu comme dans un jeu de cartes à collectionner, pour obtenir des éléments de base: ressources, outils, cartes de récolte. Ces cartes sont ensuite placées sur le plateau, chaque placement représentant une action, une structure, ou un villageois.

Capture d’écran d’une session avancée de jeu dans Kaya's Prophecy, se déroulant durant le jour 5 au sein d’un environnement central aquatique entouré de végétation tropicale. L’écran principal affiche un plateau de jeu où sont réparties de nombreuses cartes et éléments interactifs. En haut, un encadré indique que le joueur est à 5/6 actions pour la journée avec un affichage du cycle jour/nuit. À gauche, l’onglet "Quests" montre la progression de la quête "The Road is Still Long" avec 2 objectifs complétés sur 6. Au centre du plateau se trouve la carte de Koa, à 30 points de vie, associée à deux ressources : Coconut et Stone. Tout autour sont disposées d'autres cartes représentant des éléments de survie, de construction ou de magie, comme Hive, Fish, Coconut Milk, Mana, Duplicator, Wood, Lagoon ou encore Wild Cassowary (dans un encadré violet). Plusieurs cartes noires "Evil Blood" sont regroupées à gauche de l’écran, suggérant un effet négatif ou un danger imminent. En bas à droite, la carte du personnage Warrior est visible avec ses 50 points de vie, à côté d’un foyer de camp en flammes. À gauche, l’avatar de Kâlades affiche une humeur encore stable mais en vigilance, et les cartes du joueur sont disposées en main, dont une carte Banana actuellement sélectionnée à 62,9 % de progression. En haut à droite, les boutons de commande permettent de gérer le tour, mettre en pause, avancer ou accéder aux paramètres. L’ensemble reflète une phase stratégique complexe mêlant exploration, gestion de ressources, rituels et dangers surnaturels dans cet univers tribal mystique.

Mais attention, le jeu limite le nombre de cartes via un système de points de croissance. Chaque carte en ajoute un, et au-delà de certains paliers, il faudra donner plus de nourriture à la fin de chaque journée pour satisfaire le dieu Kâlades. Cela crée une pression constante sur vos choix: faut-il construire davantage ou rester sobre pour éviter une famine divine ? D’autant plus que certains éléments, comme les cartes de monnaie ou les boosters non ouverts, ne comptent pas dans ce calcul, ce qui ouvre la porte à quelques optimisations bienvenues.

Le système est malin: chaque décision de construction est aussi une décision de survie.

 

Gestion du temps: pause, réflexion, efficacité

Dans un jeu où le temps passe continuellement, pouvoir mettre le jeu en pause est une bénédiction. Très tôt, on comprend que cette fonctionnalité est essentielle pour ne pas se faire déborder, surtout quand les cartes s’accumulent et que les demandes du dieu deviennent de plus en plus exigeantes. En mode pause, on peut réfléchir à sa stratégie, organiser ses cartes, planifier les futures constructions… sans pression.

Et quand on est confiant, on peut reprendre à vitesse normale ou même accélérer le temps, une fonctionnalité très pratique une fois que votre routine est bien en place. Ce contrôle du temps fait toute la différence, surtout dans les phases avancées où la micro-gestion est omniprésente.

Ce système de tempo rend Kaya’s Prophecy à la fois nerveux et cérébral. Un paradoxe qui fonctionne à merveille.

 

Kâlades: une divinité affamée au cœur de la mécanique

Satisfaire le dieu ou en subir la colère

Kâlades n’est pas qu’un simple personnage de fond, c’est le pivot de toute votre stratégie. Chaque jour qui passe exige que vous lui fournissiez une quantité de nourriture bien précise — déterminée par le nombre de cartes actives et le nombre de villageois sur votre plateau. Sa jauge de satisfaction, constamment visible en bas à gauche de l’écran, devient alors un indicateur vital à surveiller.

Capture d’écran de l’interface de fin de journée dans le jeu vidéo "Kaya's Prophecy". L’écran est dominé par une large bannière centrale de couleur brune, encadrée de motifs tribaux, avec le texte "END OF THE DAY" en lettres capitales blanches sur fond parcheminé, surmonté d’un symbole d’œil mystique. Juste en dessous, un message sarcastique de la divinité Kâlades apparaît : "Another culinary disaster. You are truly consistent in your mediocrity." Suivi en rouge : "You didn’t honor your tribute, my Mood is going down!" Au centre, un indicateur visuel en forme d’arc semi-circulaire représente l’humeur du dieu, avec une flèche pointant vers la zone rouge, signalant une baisse de moral. À gauche, une grande illustration de Kâlades se superpose à l’interface : il adopte une posture moqueuse, les mains sur les hanches, un sourire narquois aux lèvres. À droite, une section du panneau de plans est visible, montrant les catégories Evolution (avec les icônes de "Villager" et "Mana") et Exploration (notamment "Waku Bridge" et d'autres éléments non encore débloqués). En arrière-plan, légèrement floutées, des cartes de jeu sont visibles, comme "Mana" ou "Cassowary Egg", ainsi que le personnage de Koa et la carte "Lagoon". En haut de l’écran, l’interface affiche le jour 15, avec l’alternance jour/nuit, et un onglet "Quests" indiquant l’objectif en cours : "Defeat the Waku". L’ensemble de l’image met en avant la mécanique de gestion de satisfaction divine dans le jeu, soulignant le ton humoristique et exigeant imposé par le dieu Kâlades.

Et ce dieu ne plaisante pas: oubliez une offrande et il entre en fureur. Résultat ? Une carte malus immédiatement ajoutée à votre plateau. Elle peut inverser vos cartes (ce qui les rend inactives tant que vous ne les redressez pas), blesser vos villageois ou même déclencher des événements naturels destructeurs. C’est brutal, mais terriblement efficace pour rappeler qu’on ne joue pas à la légère avec les entités divines.

Capture d’écran tirée du jeu vidéo "Kaya's Prophecy", montrant une séquence de sanction infligée par la divinité Kâlades. Une grande bannière noire et effilochée traverse le haut de l’écran avec le message en lettres capitales blanches : "Here is your punishment". En dessous, une unique carte s’affiche au centre sur un fond brun foncé : il s’agit de la carte "Storm", représentant une spirale blanche lumineuse évoquant une tornade ou une tempête violente, sur fond noir. L’atmosphère est lourde, dramatique, renforcée par l’effet visuel centralisé et la palette de couleurs sombres. En haut à gauche, la section "Quests" indique que le joueur progresse dans la quête "The Road is Still Long", avec 1 objectif sur 6 complété. Parmi les tâches listées : découvrir un plan de canne à pêche, personnaliser un villageois, ou encore acheter une carte d’exploration. En haut à droite, une fiche d’informations sur un villageois est visible, avec la description suivante : "A being so fragile, that it can disappear with the snap of a tentacle. Increase the Food Tribute by +2.". En bas à gauche, l’indicateur d’humeur de Kâlades montre une aiguille pointant vers la zone rouge, signe d’un mécontentement prononcé. La carte du personnage Koa est visible juste au-dessus de l’interface. Un bouton rouge marqué "CONTINUE" apparaît au centre, permettant au joueur de poursuivre malgré la pénalité. L’ensemble reflète les conséquences de ne pas avoir satisfait les attentes du dieu, dans une mise en scène punitive et symbolique.
Capture d’écran intense du jeu "Kaya's Prophecy" au cours de la nuit 4, montrant l’effet spectaculaire d’une punition divine en jeu. Au centre de la scène, un énorme tourbillon blanc lumineux — représentant une tempête invoquée par le dieu Kâlades — s’abat violemment sur le plateau de jeu. Des fragments et des feuilles tourbillonnent autour du vortex, accentuant la violence de l’événement. Ce tourbillon semble s’abattre sur un groupe de cartes, dont une carte "Evil Blood" jaune au centre et d'autres cartes empilées à proximité. La carte du personnage Koa est visible en bas à gauche du plateau, intacte pour l’instant. En haut de l’écran, l’interface indique que le joueur est au tour 6 de la nuit 4, avec le cycle jour/nuit clairement représenté par un soleil et une lune sur un fond de plumes tribales. À gauche, la section "Quests" (quêtes) présente la progression de l’objectif "The Road is Still Long", avec 1 tâche sur 6 complétée. En bas à gauche, l’avatar du dieu Kâlades affiche une humeur visiblement irritée : la jauge est presque dans le rouge. Sur la droite, une fiche d’un villageois est affichée, avec une description soulignant sa fragilité : "A being so fragile, that it can disappear with the snap of a tentacle.". La scène est dramatique et visuellement marquante, mettant en valeur la conséquence directe d’une mauvaise gestion ou d’un tribut oublié dans ce jeu de stratégie tribale et mystique. Le joueur est confronté aux effets immédiats de son échec, incarnés ici par la manifestation destructrice d’une tempête divine.

Il arrive aussi que Kâlades demande une carte spéciale en plus de sa ration habituelle. Vous avez un délai pour la lui offrir, sinon… tempête sur le village ou pire. Cette dynamique introduit un stress constant mais stimulant, car elle vous pousse à prévoir l’imprévisible.

 

Les récompenses divines: vision et pouvoir

Heureusement, Kâlades sait aussi se montrer généreux. Satisfaire ses demandes vous donne accès à des récompenses puissantes: des cartes “Vision” qui débloquent de nouveaux plans de construction, des cartes de ressources rares, voire des bonus pour vos personnages (comme des augmentations de points de vie ou des boosts passifs).

Ce système de récompense-punition fonctionne comme un levier de motivation. Il pousse à optimiser vos récoltes, à planifier vos tours, à gérer votre plateau comme un puzzle vivant.

En résumé, Kâlades est le véritable maître du jeu: il donne le rythme, crée la pression, mais aussi les opportunités. Il ne suffit pas de construire un village. Il faut aussi apprendre à vivre sous le regard d’un dieu aussi lunatique que stratégique.

 

Exploration et combats: roguelike et décisions cruciales

Cartes d'exploration, danger et opportunités

Quand la vie au village devient trop calme, Kaya’s Prophecy vous invite à quitter temporairement le plateau pour partir en expédition. Ces phases d’exploration sont totalement distinctes du cycle du jour: le temps s’arrête, et vous pouvez vous concentrer sur vos choix de progression, vos combats et vos loots sans pression.

L’exploration se fait par étapes successives, chacune représentée par une carte spécifique: la jungle, les ruines, le marais, ou encore le volcan. Chaque zone offre des récompenses différentes et une difficulté croissante. Et bonne nouvelle: vous pouvez arrêter l’exploration à tout moment pour conserver vos ressources et vos points de vie restants — un excellent compromis entre prise de risque et prudence.

Capture d’écran du mode d’exploration de Kaya's Prophecy, affichant une carte nommée "Ruins" (ruines), dessinée dans un style cartographique tribal et stylisé. Le fond est beige, avec un tracé hexagonal représentant différents points d’intérêt connectés par des chemins en pointillés bruns et blancs. Chaque case hexagonale contient des éléments graphiques distinctifs : palmiers, statues brisées, boucliers plantés dans le sol ou encore habitations primitives, indiquant potentiellement des zones de combat, d’exploration ou d’événement. Sur la case hexagonale active en bas à gauche, une carte de personnage "Warrior" (guerrier) est mise en avant. Il s’agit d’un personnage musclé, souriant, à la peau orange, décoré de plumes blanches sur la tête et tenant une lance. L’interface indique que ce guerrier a 50 points de vie sur 50, ce qui est aussi représenté dans une barre rouge en haut à gauche avec l’avatar du personnage. En haut à droite, une icône indique la présence de 10 unités de monnaie, et des emplacements vides suggèrent la possibilité de récupérer ou de stocker des objets. Un bouton "Give Up" (abandonner) est visible sur la droite, permettant au joueur de quitter l’exploration. En bas à droite, un bouton "Open Deck" (ouvrir le paquet) permet de gérer les cartes. Enfin, une section "Rewards" est présente en bas à gauche, encore vide, laissant entendre que le joueur n’a pas encore remporté de récompenses sur ce parcours.

Au fil du chemin, on croise parfois des boutiques, où l’on peut échanger la monnaie spéciale, les pièces casoar, contre des potions ou des cartes exclusives. Il y a aussi des coffres, des zones calmes sans combat, bref, une vraie variété qui donne de la profondeur à cette boucle roguelike.

Capture d’écran de l’interface du Shop (boutique) dans le jeu "Kaya's Prophecy", où le joueur peut acheter divers objets à l’aide de coquillages bleus, la monnaie locale du jeu. La scène se déroule sous un abri de marché tribal orné de rideaux rouges et de toiles jaunes suspendues. À droite du comptoir, un marchand au design cartoon typique de l’univers du jeu — une créature anthropomorphe orange, portant un chapeau en plumes et tenant un bâton — accueille le joueur avec un sourire rusé. Cinq objets sont proposés à la vente, chacun représenté sous forme de carte avec son prix indiqué en-dessous : 1. Healing Potion (5 PV) : une fiole dessinée sur fond jaune, vendue pour 35 coquillages. 2. Healing Potion (10 PV) : une potion plus puissante avec un design de flacon noir et blanc, vendue pour 50 coquillages. 3. Banana Earing : une paire de boucles d’oreilles en forme de bananes, encadrée en bleu clair, coûte 150 coquillages. 4. Soul : une carte à l’illustration tribale stylisée (un masque avec des crocs et des yeux vides), coûtant 35 coquillages. 5. Culture Pot : une poterie blanche décorée de motifs noirs, valant 120 coquillages. En haut à gauche, la carte du personnage Koa est visible avec une jauge de vie affichant 22/50, signalant qu’il est blessé. En haut à droite, l’inventaire du joueur montre 60 coquillages disponibles et quatre emplacements d’objets vides. Un bouton "QUIT" est accessible pour sortir de la boutique. L’ambiance générale mêle artisanat tribal, ambiance mystique et humour visuel, avec des détails comme les noix de coco, feuilles de bananier et rouleaux empilés sur le comptoir.

 

Système de combat au tour par tour

Les ennemis croisés en exploration (ou en combat de plateau) sont gérés via un système de tour par tour classique mais efficace, entièrement basé sur les cartes de combat de votre deck. Chaque personnage peut équiper une arme, une armure et un accessoire, influant sur ses statistiques et sur les cartes qu’il peut jouer. Vous pouvez aussi activer jusqu’à trois artefacts, ajoutant encore plus de variables tactiques.

Capture d’écran d’un affrontement au tour par tour dans le jeu vidéo "Kaya's Prophecy", se déroulant sur un pont de bois rudimentaire au cœur d’une jungle dense et marécageuse. L’ambiance est mystérieuse, renforcée par des lanternes en forme de masques suspendues aux arbres et une brume verte omniprésente. Au centre de l’écran, les deux camps sont disposés face à face sur le pont. À gauche, le joueur contrôle Koa, un petit personnage tribal reconnaissable à ses cornes rouges et blanches et son sceptre totémique. Il dispose de 3 points d’action sur 3 (indiqués par l’icône de plume orange), et sa carte est mise en évidence avec un fond doré. En face de lui, trois ennemis sont alignés : une créature humanoïde masquée nommée Koda Hunter (60/60 PV avec 12 d’armure), un Snake (serpent) agressif (40/40 PV avec 6 d’armure), et un troisième adversaire affaibli avec seulement 25/30 PV. En bas de l’écran, le joueur dispose de 6 cartes en main, chacune représentant une action ou une capacité : Roll Coconut, Furious Blow, Cape, Hand Attack, Reinforcement, et une carte non utilisée. Les cartes sont illustrées dans un style dessiné à la main, avec une numérotation colorée indiquant leur coût ou puissance. À gauche, le paquet de cartes du joueur est visible (avec un compteur à 10), et à droite, un bouton "End Turn" (fin du tour) est prêt à être activé. Le jeu est actuellement au tour 1. En haut à droite, les ressources du joueur sont affichées : 95 unités de monnaie (en forme de coquillages) et une autre ressource à l’icône mystique orangée. L’interface combine gestion stratégique, esthétique tribale et ambiance mystique pour renforcer l’immersion dans cet univers sauvage et rituel.

Le combat consiste à choisir les bonnes cartes de dégâts et de défense, parfois avec des effets supplémentaires (poison, blocage, etc.). Après chaque victoire, vous gagnez souvent une nouvelle carte à ajouter à votre deck, ce qui renforce cette sensation de progression personnalisée.

On retrouve ici une ambiance très proche d’un Slay the Spire, mais avec une connexion narrative et mécanique au village qui donne plus de poids à chaque victoire ou défaite.

En bref, l’exploration est un deuxième jeu dans le jeu, une bulle stratégique qui brise le rythme du village sans jamais le parasiter. C’est un ajout réussi et indispensable à l’équilibre global du gameplay.

 

Interface et ergonomie: un plateau clair et personnalisable

Plans, zoom et gestion des cartes sur le plateau

Kaya’s Prophecy impressionne aussi par la clarté de son interface, essentielle dans un jeu où l’on jongle avec des dizaines de cartes à l’écran. Le plateau peut vite devenir chargé, mais plusieurs outils viennent faciliter la lecture: le zoom/dézoom à volonté, d’abord, est un petit détail qui change tout. Pouvoir s’éloigner pour avoir une vue d’ensemble, ou se rapprocher pour organiser précisément ses ressources, rend le jeu à la fois plus lisible et plus agréable.

Un autre point fort: le système de plans de construction. À tout moment, vous pouvez cliquer sur un plan, qui s’affichera en surimpression à l’écran. Cela permet de garder en mémoire les ressources nécessaires à une structure pendant que vous manipulez vos cartes. Et si jamais cet encart vous gêne ? Aucun souci, il est désactivable et réactivable à volonté, une petite touche d’ergonomie bienvenue.

Ces choix d’interface montrent une vraie volonté d’accompagner le joueur, surtout dans les phases complexes où la micro-gestion devient intense.

 

Menus de personnage, équipements et deck de combat

Le menu de personnage est clairement segmenté: on y trouve d’un côté le deck de combat (utilisé dans les affrontements), et de l’autre les onglets pour les équipements (armes, armures, accessoires), les effets actifs et les artefacts de combat. Le tout est organisé de manière intuitive, même si le nombre d’informations peut être dense au début.

Chaque amélioration (comme une arme ou un objet passif) a un impact réel sur les statistiques et la stratégie à adopter en combat. Cela donne envie de tester différentes combinaisons et de construire un personnage vraiment adapté à votre style de jeu.

La gestion des cartes nuisibles (les ennemis sur le plateau) est également bien pensée: elles prennent de la place, augmentent artificiellement votre charge de croissance, et doivent être combattues pour éviter de pénaliser votre offrande journalière. Encore un exemple de l’intelligence systémique du jeu, où tout est connecté.

Au final, Kaya’s Prophecy parvient à rester lisible, maniable, et personnalisable, même dans les situations les plus complexes. Un tour de force pour un jeu indépendant de cette ambition.

 

Une ambiance graphique et sonore qui fait mouche

Design charmant, animations lisibles

Dès les premières minutes, Kaya’s Prophecy séduit par son style visuel chaleureux et expressif. Les cartes ont un design simple mais efficace, avec des illustrations lisibles qui permettent d’identifier immédiatement leur fonction. Le plateau est clair, les effets visuels sont sobres mais impactants, et les animations fluides rendent l’ensemble très agréable à l’œil.

Chaque environnement exploré – jungle, ruines, marais, volcan – possède sa propre palette visuelle, ce qui évite la monotonie et enrichit l'immersion. Même les malus divins, comme les cartes retournées par une tempête, sont esthétiquement travaillés pour ne pas nuire à la lisibilité.

La direction artistique, bien qu’évidemment modeste comparée à celle d’un AAA, fait preuve d’une cohérence et d’un charme certain, rappelant parfois les traits doux et stylisés d’un livre de contes… avec une touche de tension mystique en prime.

 

Musique immersive et bien intégrée

Côté audio, c’est une bonne surprise. La bande-son de Kaya’s Prophecy accompagne parfaitement l’ambiance générale du jeu. Elle est douce et apaisante lors de la phase de village, plus rythmée et tendue durant les combats ou les événements surnaturels. Ce travail dynamique sur la musique renforce la sensation de progression et l’intensité dramatique de certaines situations.

Les effets sonores ne sont pas en reste: ouvrir un booster, valider une construction, subir un éclair divin… chaque action est soulignée par un petit son distinctif qui donne du feedback sans jamais agacer. C’est un détail, mais dans un jeu aussi répétitif dans ses mécaniques, cela aide grandement à garder une sensation de fraîcheur.

En somme, l’ambiance graphique et sonore de Kaya’s Prophecy contribue grandement à sa réussite: elle ancre le joueur dans un univers identifiable et plaisant, tout en soutenant la tension et la gestion qui font le sel du gameplay.

 


Points forts et points à améliorer

✅ Les points positifs

  • Fusion brillante de plusieurs genres : un mélange réussi de construction de village, deck-building et gestion divine.
  • Une véritable identité visuelle et sonore : graphismes charmants et bande-son parfaitement adaptée.
  • Gameplay stratégique et exigeant : chaque décision compte, avec une réelle montée en tension.
  • Système de pause et de contrôle du temps très bien pensé pour favoriser la réflexion.
  • Exploration en phases roguelike captivante, avec gestion de risque et récompense.
  • Interface claire et personnalisable, avec des options utiles comme le zoom ou l'encart de plan de construction.
  • Narration intégrée qui donne un vrai sens au gameplay.

 

❌ Les points à améliorer

  • Peu indulgent pour les joueurs novices : la courbe de difficulté peut être raide sans une bonne gestion des cartes dès le départ.
  • Interface parfois un peu dense : malgré sa clarté, le nombre d’éléments à gérer peut devenir intimidant en milieu/fin de partie.
  • Répétitivité possible à long terme, malgré la variété des cartes et des explorations.

 


En quelques mots

Kaya’s Prophecy est bien plus qu’un simple jeu de cartes ou un city builder déguisé. C’est une expérience hybride, où chaque carte posée, chaque offrande faite à un dieu capricieux, chaque exploration entreprise, participe à un cycle stratégique grisant et exigeant. Il réussit l’exploit de mêler une boucle de gameplay riche à une narration discrète mais présente, qui donne un vrai sens à vos actions.

Ce qui m’a marqué en y jouant, c’est cette tension permanente entre liberté et contrainte. On peut planifier, optimiser, créer des combos malins avec nos cartes… mais on reste toujours sous le joug de Kâlades. Ce dieu n’est pas juste un gimmick: c’est le moteur du jeu, celui qui récompense l’ingéniosité et punit l’approximation.

Les phases d’exploration, les mécaniques de combat et la gestion fine des ressources renforcent cette impression de maîtriser un écosystème vivant — ou de le voir s’effondrer sous vos yeux si vous perdez le contrôle. Et pourtant, malgré la difficulté croissante, on y revient, encore et encore, poussé par ce goût du défi bien dosé.

À qui s’adresse ce jeu ? À ceux qui aiment réfléchir à chaque tour, qui aiment construire mais aussi détruire pour mieux reconstruire, et surtout à ceux qui veulent un jeu stratégique avec une véritable identité.

Kaya’s Prophecy, c’est un Stacklands avec une âme, un Slay the Spire avec un village à gérer, un jeu qui mérite d’être connu pour sa singularité. Une perle indé pour les amateurs de mécaniques profondes et d’univers marquants.

Partager sur Facebook Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Partager sur Linkedin Partager sur WhatsApp Partager sur WhatsApp

Articles similaires

The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered: tous les DLC confirmés Lancement de jeu

18/04/2025

The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered: tous les DLC confirmés

Le remaster d'Oblivion arrive bientôt et inclura tous les DLC originaux, dont Shivering Isles et Knights of the Nine et forcément les armures de cheveaux

En voir plus
Notre test de Forever Skies sur PC: une aventure relaxante dans un monde post-apocalyptique Tests de jeux

17/04/2025

Notre test de Forever Skies sur PC: une aventure relaxante dans un monde post-apocalyptique

Découvrez notre test de Forever Skies sur PC, un jeu de survie aérien en accès anticipé à l’ambiance immersive et captivante.

En voir plus
The Outer Worlds 2: Un nouvel aperçu prometteur de son univers Bande-annonce

17/04/2025

The Outer Worlds 2: Un nouvel aperçu prometteur de son univers

IGN dévoile un aperçu alpha de The Outer Worlds 2, révélant des décors étendus et un gameplay plus profond avant le Direct du 8 juin.

En voir plus