
À son annonce, Echoes of the End a déclenché une vague d’enthousiasme — promesse d’une aventure narrative en monde semi-ouvert, combats rythmés et puzzles intelligents. Après plusieurs sessions de jeu et la parution des tests de la presse spécialisée, l’ensemble se révèle plus nuancé. Les premiers avis parlent d’un titre agréable et artistiquement soigné, mais répétitif dans sa boucle de gameplay et convenu dans ses affrontements comme dans ses phases de plateforme. <u>Sur PC</u>, des problèmes de performances sont signalés, ce qui n’aide pas la réception. En clair, nous sommes face à un jeu qui séduit par son atmosphère, tout en peinant à renouveler son propos manette en main.
Des retours contrastés
Les notes de la presse: Metacritic et OpenCritic
Côté agrégateurs, la photographie est claire: Metacritic affiche une moyenne de 72 % (12 avis) pour la version PC, tandis que OpenCritic présente un score similaire avec 13 critiques. Autrement dit, Echoes of the End vise plutôt la colonne “correct / honorable” que l’excellence. Ces notes intermédiaires reflètent un consensus: il y a de belles idées, une direction artistique appréciée, mais aussi une exécution inégale qui empêche le titre de s’élever au-dessus de la mêlée. Pour un jeu qui nourrissait l’espoir d’un coup d’éclat, cette moyenne sonne comme un rappel: l’ambition ne suffit pas sans une boucle de jeu solide et variée.
« Un jeu qui brille par son atmosphère, mais trébuche sur la variété et la technique. »
L’avis des joueurs sur Steam
Du côté des joueurs, la tendance confirme cette tiédeur. Sur Steam, le jeu récolte des évaluations “moyennes” avec 53 % d’avis positifs sur 106 avis à ce jour. Cette répartition suggère une communauté partagée: certains saluent l’ambiance, les personnages et la mise en scène, d’autres pointent une répétitivité trop marquée et des combats peu inspirés. Les soucis de performances PC reviennent souvent dans les retours, rappelant que l’optimisation est un critère décisif pour une partie du public. En somme, l’avis des joueurs épouse celui de la presse: Echoes of the End n’est ni un naufrage, ni une révélation — un entre-deux.
Que révèle cette “moyenne” globale ?
Pris ensemble, ces scores dessinent le portrait d’un jeu de niche aux atouts réels — notamment artistiques — mais dont la proposition ludique manque de relief. La moyenne n’indique pas un défaut rédhibitoire unique, plutôt une somme de petites frustrations: bestiaire peu varié, combats routiniers, plateformes convenues, rythme qui patine, et performances en dent de scie. À l’inverse, les puzzles et l’univers récoltent des louanges, preuve qu’il y a de la matière. Pour qui cherche une aventure narrative à l’ambiance soignée, Echoes of the End reste une option, à condition d’ajuster ses attentes.
Gameplay: répétitions et quelques trouvailles
Une boucle de jeu qui tourne en rond
La boucle de jeu d’Echoes of the End se structure autour d’explorations, de combats et de séquences de plateforme, avec quelques puzzles pour aérer la progression. Sur le papier, rien d’inquiétant; en pratique, l’enchaînement des situations manque de surprises. Les combats reposent sur des mécaniques déjà vues — esquive, contre, compétence spéciale — sans véritable montée en complexité. On traverse des zones esthétiquement séduisantes, mais l’interaction reste limitée, donnant l’impression d’un rail bien verni. Test Echoes of the End, avis et critique convergent: le jeu fonctionne, mais tourne en pilote automatique trop souvent.
Bestiaire et variété des situations
L’un des angles morts les plus cités tient au bestiaire. Les ennemis manquent de diversité, et les variantes introduisent rarement de nouvelles dynamiques. Cette pauvreté de situations se ressent aussi dans les set pieces et les objectifs, souvent calqués d’un chapitre à l’autre. Le résultat, c’est une courbe d’apprentissage qui s’aplatit vite: on trouve “sa recette” et on la décline sans être véritablement bousculé. Pour un public en quête de renouvellement, l’engagement s’érode au fil des heures. À l’inverse, ceux qui apprécient une expérience plus posée pourront y voir une forme de confort.
Puzzles malins, plateformes convenues
Bonne nouvelle, les puzzles sauvent souvent la mise. Sans révolutionner le genre, ils affichent une ingéniosité qui oblige à <u>observer</u> l’environnement, à combiner des indices visuels et à penser l’espace autrement. On sent une volonté d’équilibrer la réflexion et l’intuitif, avec des solutions logiques et rarement arbitraires. À l’inverse, les phases de plateforme restent convenues: timings tolérants, séquences courtes, et peu de mécaniques inédites. Cela fluidifie la progression, mais limite aussi la mémoire des passages. Critique Echoes of the End: des puzzles au-dessus, des plateformes en dessous.
Une difficulté accessible, parfois trop
Le niveau de difficulté semble pensé pour accueillir un large public: fenêtres d’esquive généreuses, ennemis lisibles, checkpoints fréquents. Cette accessibilité a ses vertus — moins de friction, plus de narration — mais elle émousse aussi la tension. Les combats boss gagneraient à proposer des patterns évolutifs ou des phases surprenantes. En l’état, l’exécution prime sur la stratégie, et les erreurs coûtent rarement cher. Pour certains, c’est l’équilibre idéal; pour d’autres, l’impression d’une expérience “safe” où l’on aurait aimé suer un peu plus.
Technique et direction artistique: entre beauté et couacs
Performances sur PC et options graphiques
Sur PC, plusieurs témoignages pointent des problèmes de performances: chutes de framerate, micro-stutters, parfois de l’input lag ressenti dans les combats. L’optimisation apparaît perfectible, et les options graphiques ne compensent pas toujours selon les configurations. Pour un jeu qui mise sur son immersion, ces accrocs techniques cassent le flow. On espère des patches rapides pour stabiliser le frame pacing et améliorer la scalabilité. En attendant, les joueurs sensibles à la fluidité devraient ajuster leurs préréglages en conséquence — un point crucial à signaler dans tout test Echoes of the End.
Environnements réussis et mise en scène
Là où le jeu séduit sans réserve, c’est dans ses environnements. Les paysages, les jeux de lumière et la direction artistique installent une ambiance immédiatement identifiable. Chaque zone raconte quelque chose, même quand le gameplay s’essouffle. La mise en scène s’appuie sur une palette visuelle cohérente et une caméra qui sait flatter les décors. On sent une équipe inspirée par l’esthétique et le worldbuilding, capable de fabriquer des tableaux mémorables. Si le jeu remporte des points, c’est ici: l’univers accroche, et c’est souvent ce qui pousse à continuer.
Personnages, écriture et rythme
Les personnages sont intéressants, portés par une écriture qui, sans révolutionner le médium, sait esquisser des motivations et des relations crédibles. On alterne entre des moments intimistes et des élans épiques, avec un rythme parfois cahotant — certaines séquences tirent en longueur quand d’autres passent trop vite. Malgré tout, l’arc émotionnel fonctionne grâce à des interactions bien plantées et quelques twists efficaces. On aurait apprécié plus de mise à l’épreuve ludique de ces themes, mais en tant qu’aventure narrative, Echoes of the End tient son cap.
Bande-son et design audio
La bande-son participe largement à l’identité du titre: thèmes mélodiques, nappes atmosphériques, textures sonores qui soulignent les décors et les humeurs. Le design audio renforce la lisibilité des combats — parades, impacts, feedbacks — et nourrit l’immersion en exploration. Si l’OST ne propose pas forcément un motif iconique qui reste en tête des jours durant, elle excelle dans l’art de soutenir l’ambiance sans l’écraser. Un vrai plus pour celles et ceux qui chassent des expériences sensorielles autant que des défis mécaniques.
En quelques mots
Echoes of the End est un jeu paradoxal: artistiquement séduisant, narrativement engageant par moments, mais ludiquement sage. Les notes confirment cette dualité — Metacritic 72 %, OpenCritic dans la même veine, 53 % d’avis positifs sur Steam — et les retours pointent les mêmes forces et faiblesses: puzzles ingénieux, environnements réussis, personnages attachants, mais répétition, bestiaire limité, combats et plateformes convenus, et performances PC à améliorer. Si vous cherchez un voyage atmosphérique et que vous tolérez une difficulté accessible avec un gameplay sans surprises, vous y trouverez votre compte. Sinon, mieux vaut attendre des patchs et une baisse de prix.