Schedule 1: notre test du jeu de dealer entre chaos urbain et fun coopératif

AuthorArticle written by Vivien Reumont
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Publication date08/04/2025
Capture d’écran d’un jeu vidéo en vue à la troisième personne représentant un personnage stylisé en train d’arroser des plants de cannabis dans une pièce dédiée à la culture indoor. Le personnage, vu de dos, porte un t-shirt vert et tient un arrosoir bleu tout en s’occupant de grandes plantes en pots, éclairées par des lampes de croissance LED violettes suspendues à une structure métallique. L’environnement évoque un espace de culture professionnel avec des étagères contenant des sacs de terreau étiquetés « Lenny's SOIL », des bouteilles de nutriments, ainsi qu’un plan de travail à droite avec des bocaux et des feuilles récoltées. À droite de l’image, le mot « SCHEDULE » apparaît en lettres vertes avec un grand « I », possiblement une référence à la classification des substances dans certains pays. L’ambiance visuelle, à la fois humoristique et satirique, suggère un jeu de gestion ou de simulation agricole décalée, centré sur la culture et la vente de cannabis.

“Je ne pensais pas qu’un empire criminel m’obligerait à me lever tous les jours à 7h du matin.” Voilà comment commence l’expérience Schedule 1, un jeu aussi absurde que brillant, où le joueur enfile les baskets d’un dealer au grand cœur, skateur hyperactif et chef d’entreprise improvisé dans une ville aux allures de dystopie cartoon.

Sorti de nulle part et pourtant déjà en tête des ventes sur Steam, Schedule 1 propose un cocktail explosif entre gestion, simulation, aventure urbaine et coopération. Le tout servi avec une bonne dose d’ironie et de références pop-culture bien placées. On y joue à la fois les marchands de bonheur illicite et les logisticiens de l’extrême, dans un monde où livrer de la weed est presque aussi complexe que gérer une chaîne de production pharmaceutique.

Mais ne vous y trompez pas: derrière son esthétique stylisée et son humour potache, Schedule 1 cache une profondeur de gameplay surprenante et une boucle de jeu aussi gratifiante qu’exigeante. Dans cet article, on vous livre notre test complet après plusieurs heures à jongler entre skateboard, plantations sous lampes UV et stratégie de marché douteuse. Que vous soyez un amateur de jeux sandbox, un fan de co-op bien ficelée ou juste curieux de découvrir le GTA du jardinage illégal: vous êtes au bon endroit.

 

 

Une boucle de gameplay atypique mais grisante

Vendre, livrer, esquiver: une routine déjantée

Dans Schedule 1, chaque journée commence avec un rituel aussi méthodique qu’improbable: un réveil matinal, un tour de skateboard et une tournée de livraisons à travers la ville. Ce qui pourrait ressembler à un simulateur de postier high-tech devient vite un deal-’em-up délirant où l’on gère un réseau de clients accros, des stocks volatiles et une police constamment sur les talons. Et tout ça, avec un level design semi-ouvert qui invite à l’exploration et à l’improvisation permanente.

La mécanique de livraison s’apparente à un jeu d’équilibriste: éviter les barrages de flics, déposer des échantillons à des clients et s’assurerqu'ils aient leur dose. Le cash file dans un mur secret, tandis que l’on repart pour une autre tournée, tel un Uber clandestin avec des objectifs de croissance pas très légaux. La boucle de gameplay devient rapidement addictive, oscillant entre tension, improvisation et satisfaction pure.

Quand Stardew Valley rencontre Breaking Bad

Ce qui frappe dans Schedule 1, c’est ce mélange improbable entre l’ambiance bucolique et artisanale d’un Stardew Valley et l’intensité d’un drame criminel à la Breaking Bad. Le joueur passe de la culture manuelle de plantes à la gestion de la chaîne logistique, en passant par les choix de développement de produits aux noms toujours plus absurdes (mention spéciale à "Strawberry Monkey").

Chaque tâche est une micro-expérience: préparer les produits dans des sachets, arroser les cultures, gérer l’espace de culture dans des lieux aussi pittoresques que des motels ou des bungalows abandonnés. Cette attention portée aux détails transforme ce qui pourrait être une routine fastidieuse en une série de mini-jeux qui maintiennent l’intérêt constamment.

“C’est un cauchemar au début si, comme Ian, vous aimez tout optimiser !”

Schedule 1 ne vous prend pas par la main. Il vous lance dans un monde où tout repose sur votre capacité à vous organiser, à optimiser, à anticiper. Et ce défi est aussi frustrant qu’irrésistiblement fun.

 

Un système de crafting riche et addictif

Mini-jeux, culture et production: un empire à la main verte

Ce n’est pas tous les jours qu’un jeu vous demande de gérer un laboratoire de production de drogues avec autant de minutie qu’une pâtisserie artisanale. Dans Schedule 1, chaque étape de fabrication devient un mini-jeu immersif: remplir des pots, doser avec précision, expérimenter des mélanges, et bien sûr, cultiver avec amour et néons violets.

Le système de crafting repose sur une mécanique tactile qui demande du doigté mais aussi une vraie stratégie. On ne se contente pas de cliquer pour “fabriquer” ; on participe réellement au processus, du semis jusqu’au conditionnement. Cela donne une vraie sensation de maîtrise et d’accomplissement à chaque nouveau lot de produits sortis de vos installations.

Ce réalisme fantasmé est renforcé par l’importance de l’environnement: il faudra optimiser la disposition des lampes, des ventilateurs et du sol . Bref, un jeu de dealer, certes, mais avec un petit air de Factorio.

Capture d’écran d’une station de mixage dans un jeu vidéo de type simulation ou gestion décalée. L’écran montre une interface utilisateur au centre avec une vue en plongée sur un robot mixeur industriel de cuisine, nommé « Mixing Station ». Deux éléments sont en cours de combinaison : un produit appelé « Gingeritis », décrit comme sournois et glissant, et un donut rose avec glaçage violet servant ici d’ingrédient ou catalyseur. L’interface indique que le mélange produira un résultat encore inconnu, mais qui pourrait conserver les propriétés du produit de base. Un bouton orange marqué « BEGIN » (Commencer) permet de lancer le processus. Sur le plan de travail à droite, on aperçoit un minuteur numérique, un mortier et un bac en métal, tandis qu’une étagère sur la gauche contient un autre donut coloré. En bas de l’écran, une barre d’outils affiche plusieurs objets et ressources, dont un banane, des sachets de substances, une seringue, de l'argent liquide et une carte bancaire. L’ambiance générale mêle humour absurde et esthétique de laboratoire de fortune, dans un contexte ludique et irrévérencieux.

Organisation et optimisation: le cauchemar des bordéliques

Pour les joueurs désorganisés, le chaos n’est jamais loin. Entre la gestion des stocks, la multiplication des variétés de produits et les outils qui s’accumulent, votre labo peut rapidement ressembler à une décharge post-apocalyptique. Et ça, Schedule 1 ne vous le pardonnera pas.

C’est là qu’intervient le nerf du jeu: l’organisation. Plus vous progressez, plus la demande explose, et plus il devient essentiel de planifier vos productions, de ranger, de trier… et de nettoyer. Oui, même ça. Et c’est précisément cette exigence inattendue qui crée un contraste génial entre le fun immédiat des premières livraisons et la complexité presque industrielle du “endgame”.

“Qui à encore oublié de sortir les poubelles !!!”

Heureusement, si vous n’aimez pas ce pan du gameplay, Schedule 1 vous offre une échappatoire: la coopération. Car à deux (ou quatre), on peut se répartir les rôles. Et ça change tout.

Capture d’écran d’un jeu vidéo de simulation ou de gestion axé sur la culture indoor de plantes, probablement du cannabis. L’image montre deux armoires de culture hydroponique de marque fictive « HYDROBRO », chacune contenant une plante bien développée éclairée par des LED vert-jaune. Devant les unités se trouvent des bacs bleus et un outil de coupe visible au premier plan, désigné dans l’interface comme « Electric Plant Trimmers » (sécateurs électriques pour plantes). Un message contextuel indique l’action disponible : « E – Harvest » (récolter). En bas de l’écran, la barre d’inventaire affiche divers objets : fleurs récoltées, engrais, têtes de plantes, feuilles, sacs de produit, ainsi que de l’argent liquide et une carte bancaire, suggérant une composante économique dans le gameplay. L’ambiance intérieure évoque un laboratoire discret ou une salle de culture privée dans un contexte semi-légal ou humoristique. À gauche, un objectif de mission est affiché : « Clean Cash – Purchase a business at Ray’s Realty » (Blanchir de l’argent – Acheter un commerce chez Ray's Realty), renforçant l’idée d’un jeu basé sur des mécaniques de business underground.

 

Coopération et chaos: la beauté du multijoueur asymétrique

Des rôles naturels et complémentaires

L’un des aspects les plus savoureux de Schedule 1 réside dans sa dimension coopérative. Le jeu ne force pas les rôles, mais les inspire. Très vite, chaque joueur trouve sa place de manière organique. Il y a celui qui aime le risque, qui sort en skate ( Florian et moi ) pour écouler la marchandise et échapper à la police. Et il y a celui qui reste dans l’ombre, en blouse blanche, à jongler entre semis, ventilateurs et recettes alchimiques douteuses ( Ian ).

Ce fonctionnement asymétrique donne naissance à une vraie synergie. L’un prend les risques, l’autre gère la production. L’un optimise les ventes, l’autre expérimente de nouvelles variétés. Et tout le monde s’amuse, chacun à son rythme et selon ses préférences.

“Je gère la caisse, je remplis l’ATM, je livre les clients… Ian, lui, n’a pas quitté notre labo depuis des heures.”

Le plaisir vient justement de cette complémentarité, qui rappelle les meilleurs jeux coopératifs comme minecraft.

Capture d’écran issue d’un jeu vidéo en vue subjective, présentant deux personnages au style cartoon et minimaliste, à l’intérieur d’un local sombre. Les deux avatars, l’un plus âgé aux cheveux gris et l’autre plus jeune en t-shirt jaune, sont en train de fumer, yeux mi-clos et expressions visiblement altérées. En arrière-plan, des étagères exposent des sachets de différentes variétés de cannabis stylisé, identifiables par leurs couleurs distinctes. L’ambiance de la scène suggère un univers de jeu orienté vers le trafic ou la gestion d’un commerce illicite, renforcée par les missions affichées à gauche de l’écran : négociations avec un trafiquant d’armes, rendez-vous pour des livraisons de produits nommés « Sour Diesel » ou « Green Crack ». En haut de l’écran, un avertissement indique un couvre-feu de la police jusqu’à 5h du matin. L’interface utilisateur en bas de l’image montre diverses quantités de produits, de l’argent liquide, une carte bancaire et des étoiles bleues façon système de classement. L’image évoque une satire du genre simulation/gestion dans un monde décalé, à la limite du politiquement incorrect.

Une sandbox coopérative aussi libre que foisonnante

Contrairement à de nombreux jeux coop qui imposent des scénarios linéaires ou des missions fermées, Schedule 1 adopte une approche bac à sable totale. Vous voulez que tout le monde cultive ? Possible. Que tout le monde vende ? Allez-y. Mais l’intérêt est de se répartir les tâches pour maximiser l’efficacité… ou juste pour éviter de se marcher sur les pieds dans un labo trop petit.

Cette liberté fait aussi naître de nombreuses situations improbables: un joueur qui part en mission pour ramener de la terre, revient avec des energy drinks, du viagra et… du sperme de cheval. Pourquoi ? On ne sait pas. Mais le jeu ne le juge pas. Et c’est peut-être ça, sa plus grande force: il ne bride jamais la créativité, ni le chaos.

“Quelqu’un doit bien aimer organiser des systèmes de stockage chaotiques et ramasser les poubelles, non ?”

C’est cette possibilité de se perdre dans une activité précise, pendant que votre partenaire s’éclate sur un tout autre aspect du jeu, qui rend Schedule 1 aussi immersif et inépuisable.

 

Humour noir et ambiance urbaine déjantée

Un ton satirique assumé

Ce qui distingue immédiatement Schedule 1 des autres jeux de gestion ou de simulation criminelle, c’est son humour noir omniprésent. Le jeu ne cherche jamais à justifier moralement vos actes ni à vous faire croire que vous êtes le nouveau Tony Montana. À la place, il vous plonge dans une parodie stylisée du trafic de drogue, entre absurdité cartoonesque et critique sociale déguisée.

Les noms des produits sont volontairement grotesques – Dark Bud, Weekend Ass, Strawberry Monkey… – et les situations surréalistes s’enchaînent. Il est tout à fait normal d’organiser une transaction sur le trottoir tout en portant un chapeau ridicule, ou de discuter production sous un poster de chat cosmique. Le ton est irrévérencieux, mais jamais gratuit. Il sert à désamorcer la gravité du sujet en la transformant en satire débridée.

Cette légèreté assumée n’empêche pas le jeu de poser un regard ironique sur des thématiques lourdes, comme l’économie de marché, la dépendance ou la marginalisation. Tout en rendant l’expérience diablement fun.

Un monde qui pousse à l’absurde… et à la créativité

L’univers de Schedule 1 est une sorte de cartoon dystopique sous acide, où chaque coin de rue cache un nouveau délire: checkpoints policiers en pleine zone commerciale, clients cosplayés, dealers en skate traversant des banlieues néonisées, et sirènes de purge signalant le couvre-feu. C’est un décor vivant, imprévisible et surtout, taillé pour raconter vos propres histoires.

Cette ambiance nourrit la créativité des joueurs. On ne joue pas Schedule 1 comme un simple jeu de gestion. On y incarne un rôle, on crée un personnage, une routine, une méthode de travail. Le joueur devient acteur d’une pièce déjantée où chaque choix, même le plus insignifiant (changer de casquette, poser une affiche), contribue à façonner un univers cohérent dans son incohérence.

En bref, c’est un monde où l’absurde devient outil de gameplay et de narration. Et ça, c’est aussi rare que précieux.

 


Ce qu’on a aimé... et ce qui pourrait être amélioré

✅ Points positifs

  • Un gameplay coopératif brillant: La répartition naturelle des rôles offre une expérience multijoueur fluide, organique et surtout très fun.
  • Un univers original et stylisé: L’esthétique unique et l’ambiance satirique créent un monde mémorable, à la fois drôle et immersif.
  • Une richesse de gameplay étonnante: Entre crafting détaillé, logistique, livraison et exploration urbaine, le jeu déborde d’activités.
  • Liberté totale: Le jeu ne bride jamais le joueur et lui permet de façonner sa propre aventure, à son rythme et selon ses préférences.
  • Mini-jeux et détails tactiles: Chaque interaction est engageante, qu’il s’agisse de mettre en pot des produits ou de calibrer un setup de culture.

❌ Points négatifs

  • Gestion du chaos difficile en solo: Sans coéquipiers, certains aspects comme le rangement ou la gestion de la prod deviennent frustrants.
  • Bugs occasionnels: Quelques soucis techniques (collisions, IA) viennent parfois entacher l’expérience, surtout en ligne.

 


En quelques mots

Schedule 1 n’est pas simplement un jeu sur le deal de drogues. C’est un bac à sable drolatique et délirant, où la gestion, l’action et la coopération s'entremêlent pour créer une expérience de jeu singulière, immersive et profondément fun.

Grâce à son gameplay asymétrique, il laisse chaque joueur s’exprimer à sa manière: que vous soyez un organisateur méticuleux, un skateur kamikaze ou un créatif du cannabis, le jeu a un rôle pour vous. Et surtout, il ne vous force jamais à rentrer dans un moule. Il vous donne les outils pour vous inventer votre propre façon de jouer, avec humour et liberté.

Son système de crafting est à la fois détaillé, exigeant et gratifiant, et son monde déjanté pousse sans cesse à l’expérimentation. L’ADN du jeu repose sur l’improvisation et l’équilibre entre chaos et organisation, ce qui en fait un terrain de jeu idéal pour les sessions en coop délirantes.

Oui, il y a des poubelles à ramasser, des recettes à gérer, des stocks à ranger. Mais il y a aussi des casquettes de cowboy, des courses-poursuites en skate, et des ventes de Strawberry Monkey à organiser. Et au fond, c’est peut-être ça, être un kingpin du 21e siècle.

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