Ubisoft dément les rumeurs de citation à comparaître et clarifie sa position

AuthorArticle written by Vivien Reumont
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Publication date28/05/2025
Photographie d’un homme souriant, aux cheveux gris courts, vêtu d’une chemise bleue claire, debout devant un mur turquoise. Il pose avec une main sur la hanche, à côté d’un grand logo blanc en forme de spirale stylisée — le logo emblématique du studio de jeux vidéo Ubisoft. Le logo repose sur un meuble en bois, sur lequel sont également disposés plusieurs objets : à gauche, un petit globe terrestre noir, une sculpture décorative sombre, et une figurine d’un personnage en tenue de pirate avec des sabres, probablement issue de la franchise Assassin’s Creed. Une autre petite figurine est visible à l’arrière-plan sur la droite, près de la fenêtre. L’ensemble évoque un cadre professionnel décontracté et personnalisé, mêlant éléments de branding et clins d’œil aux jeux vidéo du studio.

L'industrie du jeu vidéo, toujours sous les projecteurs, est régulièrement confrontée à des vagues d'informations parfois erronées. Ubisoft, fleuron du jeu vidéo français, a récemment été la cible de rumeurs affirmant que son PDG Yves Guillemot, la société elle-même et un membre de l’équipe RH avaient reçu une citation directe à comparaître devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Des affirmations qui ont rapidement enflammé les réseaux sociaux et certains médias.

Face à cette désinformation, Ubisoft a publié un démenti officiel: aucune citation n’a été adressée à ces personnes ou entités, et l’entreprise insiste sur sa coopération pleine et entière avec les autorités. Ce genre d’incident révèle non seulement l’impact de la désinformation sur la réputation d’une entreprise, mais aussi l’importance d’une gestion rigoureuse de la communication en période sensible.

Au-delà de cette mise au point, cet épisode rappelle également les efforts profonds engagés par Ubisoft depuis 2020 pour transformer sa culture d’entreprise et restaurer la confiance en interne comme en externe. Analysons les tenants et aboutissants de cette affaire, et ce qu'elle révèle sur l’évolution du géant français du jeu vidéo.

 

La genèse des accusations: entre rumeurs et réalité

Les origines des fausses informations

L’affaire débute dans un climat judiciaire déjà tendu, alors que plusieurs ex-employés d’Ubisoft sont impliqués dans une procédure en cours. Toutefois, une confusion a surgi dans certains médias et sur les réseaux sociaux, suggérant à tort que la direction de l’entreprise — y compris Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft — ainsi qu’un membre de l’équipe RH, auraient reçu une citation directe à comparaître devant la 15e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny.

Ces accusations ne provenaient d’aucun document officiel, et aucune source judiciaire ne les a confirmées. Rapidement, ces informations se sont propagées, alimentées par un contexte déjà sensible pour Ubisoft et par une vigilance accrue du public sur les questions de harcèlement et de comportements inappropriés dans l'industrie du jeu vidéo.

"Des informations infondées ont circulé ces derniers jours... Nous démentons catégoriquement ces allégations" — Ubisoft, dans son communiqué officiel.

Les conséquences immédiates sur l'image d'Ubisoft

Malgré l’absence de preuves concrètes, l’effet a été immédiat: remise en question publique, interrogations médiatiques, et relance des critiques contre une entreprise encore marquée par les scandales internes de 2020. Ubisoft, qui a travaillé ces dernières années à reconstruire sa réputation, s’est vu une nouvelle fois placée au cœur de la controverse.

Cette situation souligne à quel point la perception publique peut être altérée par la propagation d’informations non vérifiées. Même un simple soupçon peut générer une onde de choc importante, surtout lorsqu’il s’agit de figures emblématiques comme Yves Guillemot.

 

Le démenti officiel d'Ubisoft: une réponse ferme et détaillée

Contenu du communiqué de presse

Face à la propagation rapide des rumeurs, Ubisoft a réagi sans attendre. Dans un communiqué diffusé par son service presse, l’entreprise a fermement nié toute implication de ses dirigeants dans la procédure judiciaire évoquée. Le message était clair:

"Nous démentons catégoriquement ces allégations. Ni Ubisoft, ni Yves, ni aucun membre de notre équipe RH ne sont concernés par cette procédure."

L’entreprise a également précisé qu’elle avait pleinement coopéré avec les autorités dans cette affaire et qu’elle ne souhaitait pas faire d’autres commentaires par respect pour le processus judiciaire en cours. Ce type de positionnement, concis et factuel, vise à couper court aux spéculations tout en montrant une posture de transparence et de collaboration avec les institutions.

Les mesures prises depuis 2020 pour prévenir les comportements inappropriés

Ubisoft a profité de ce communiqué pour rappeler les importants changements structurels entrepris depuis 2020. Confrontée à des accusations internes de harcèlement et de mauvaise gestion, la société a lancé un vaste chantier de transformation de sa culture d’entreprise:

  • La création d'une équipe spécialisée dans les relations avec les employés, dédiée à la prévention et à la résolution des incidents.
  • La refonte des canaux de signalement pour garantir que toutes les équipes aient la possibilité de s'exprimer et se sentent en sécurité en le faisant.
  • La collaboration étroite avec des partenaires externes indépendants pour garantir l'anonymat et l'impartialité des enquêtes.

Ubisoft a aussi intensifié ses efforts en matière de formation:

  • Le renforcement de notre Code de conduite.
  • Le lancement des "Fondamentaux Ubisoft", un ensemble de formations obligatoires portant sur des sujets tels que le harcèlement et la discrimination, avec une actualisation annuelle pour tous les employés.
  • De plus, le Groupe a progressivement mis en place des formations structurées sur la diversité et l'inclusion, commençant par les dirigeants (le Comité exécutif et les collaborateurs en lien direct avec le PDG) en 2021, avec nos 200 principaux dirigeants et notre service des ressources humaines formés en 2022 et jusqu'en 2024.
  • L'évolution de l'écosystème d'évaluation des performances pour nous assurer que nous construisons un environnement inclusif où le succès ne dépend pas seulement de ce que vous accomplissez, mais aussi de la manière dont vous le réalisez.

Ces actions s’accompagnent de résultats tangibles, comme le montre la dernière enquête interne: “le respect au travail” est l’un des éléments les mieux notés par les salariés, avec une hausse de 5 % par rapport aux standards externes. Un signe que les efforts de transformation commencent à porter leurs fruits.

 

Image d’un document texte listant les mesures prises depuis 2020 par une entreprise (probablement Ubisoft, selon le contenu), visant à améliorer l’environnement de travail, notamment en matière de gestion des comportements inappropriés, de prévention et d’inclusion. Le texte est organisé en trois grands points principaux, chacun en gras et introduit par une puce verte :  Changements rapides dans l’organisation des ressources humaines et les processus de gestion des cas de comportements inappropriés, incluant :  La création d’une équipe dédiée aux relations avec les employés.  La refonte des canaux de signalement pour plus de sécurité et d’anonymat.  La collaboration avec des partenaires externes pour garantir l’impartialité des enquêtes.  Efforts concentrés sur la prévention, avec :  Le renforcement du Code de conduite.  Des formations obligatoires appelées "Fondamentaux Ubisoft" sur le harcèlement et la discrimination.  Un programme structuré sur la diversité et l’inclusion, démarré par les dirigeants en 2021.  Un nouveau système d’évaluation des performances intégrant des critères d’inclusivité.  Reconnaissance par les équipes des progrès réalisés pour créer un environnement de travail sûr, inclusif et respectueux, soulignant :  Une amélioration des résultats dans les enquêtes internes sur le respect au travail (+5 %).  Une hausse significative des scores dans les questions liées au respect et à la sécurité.  Ce texte alternatif est rédigé pour l’accessibilité web et le SEO sur un site abordant les politiques RH et l’éthique dans l’industrie du jeu vidéo.

 

Le procès des ex-employés: un contexte judiciaire complexe

Les personnes concernées par le procès

Contrairement à ce qu'ont affirmé certaines rumeurs, le procès actuellement en cours ne concerne ni Ubisoft en tant qu'entité juridique, ni ses dirigeants actuels. Ce sont d’anciens collaborateurs qui sont visés par la procédure. Ces individus, qui ne sont plus en poste chez Ubisoft depuis plusieurs années, sont accusés de comportements inappropriés survenus dans un contexte professionnel.

Il est essentiel de faire la distinction entre une entreprise et les actes individuels de certains de ses anciens membres. L’amalgame entre les deux nourrit une confusion nuisible, surtout lorsque les informations ne sont pas appuyées par des faits vérifiés. Ubisoft, dans sa communication, a insisté sur ce point pour protéger la réputation de ses équipes actuelles et éviter de ternir les progrès réalisés en interne.

La position d'Ubisoft face à la procédure judiciaire

Malgré sa non-implication dans le procès, Ubisoft a assuré avoir pleinement collaboré avec les autorités dans le cadre de cette enquête. Cette coopération, entamée dès les premiers signalements en 2020, s’inscrit dans une volonté affichée de transparence et de remise en question.

L’entreprise a choisi une ligne de conduite prudente, se refusant à commenter davantage l’affaire pour ne pas interférer avec le processus judiciaire. Une stratégie cohérente avec le ton de son communiqué: calme, factuel, sans chercher à minimiser ni dramatiser.

Cette posture témoigne aussi de la difficulté pour une entreprise de naviguer entre exigence de transparence publique et impératifs juridiques, dans un climat où chaque mot peut être interprété, voire instrumentalisé.

 

Réactions de l'industrie et du public

Soutiens et critiques envers Ubisoft

La publication du démenti d’Ubisoft n’a pas laissé l’industrie indifférente. Plusieurs voix se sont élevées pour soutenir la clarté du message et saluer la réactivité de l’entreprise face à des rumeurs potentiellement dommageables. Des développeurs, journalistes spécialisés et membres de la communauté professionnelle ont souligné l’importance d’une communication rapide pour éviter les amalgames et défendre la présomption d’innocence.

Cependant, certains critiques ont vu dans cette posture une tentative de contrôle narratif, reprochant à Ubisoft de limiter sa prise de parole à un simple démenti sans entrer dans les détails. Ces critiques révèlent une méfiance persistante à l’égard des grandes entreprises du jeu vidéo, notamment lorsqu’elles ont été précédemment impliquées dans des controverses internes.

L'impact sur la communauté des joueurs et les employés

Côté joueurs, les réactions ont été partagées. Une partie du public a exprimé son soutien, soulignant que des accusations sans fondement peuvent nuire à l’ensemble de l’industrie. D’autres ont évoqué une perte de confiance envers Ubisoft, non pas à cause du contenu de la rumeur, mais en raison de l’historique passé des scandales.

Pour les employés d’Ubisoft, cette situation a été vécue avec un mélange de lassitude et de résilience. Beaucoup ont exprimé leur volonté de passer à autre chose et de se concentrer sur les progrès internes réalisés depuis 2020. Dans ce contexte, le communiqué a aussi été perçu comme un message de protection des équipes face aux effets délétères de la désinformation.

"Les scores des trois questions portant sur notre lieu de travail respectueux et sûr ont augmenté..." — Résultats internes d’Ubisoft.

Cet épisode montre une fois de plus que, dans l’industrie du jeu vidéo, l’image publique et la communication sont aussi essentielles que le développement des jeux eux-mêmes.

 


En quelques mots

L’affaire des fausses citations à comparaître illustre à quel point la désinformation peut rapidement nuire à la réputation d’une entreprise, même en l’absence de fondement juridique. Ubisoft, par une communication maîtrisée et factuelle, a su contenir l'incendie médiatique tout en rappelant les profondes transformations qu'elle a opérées depuis 2020 pour améliorer son environnement de travail.

Au-delà du démenti, cet épisode met en lumière les attentes croissantes du public envers la transparence et la responsabilité des entreprises. Ubisoft, en réaffirmant son engagement pour un espace professionnel sûr et inclusif, tente non seulement de tourner la page des scandales passés, mais aussi de restaurer une image bâtie sur la confiance.

Le défi est immense dans une industrie constamment scrutée, où chaque mot, chaque geste peut avoir des répercussions planétaires. Mais c’est aussi l’opportunité pour des studios comme Ubisoft de démontrer que le changement, quand il est sincèrement engagé, peut porter ses fruits.

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