Borderlands 4: Le CEO de Gearbox réagit avec sarcasme aux critiques PC

AuthorArticle written by Florian Reumont
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Publication date16/09/2025
Illustration dynamique tirée d’un jeu vidéo de tir à la première personne de style science-fiction et action. La scène montre quatre personnages jouables avançant ensemble dans un environnement urbain futuriste illuminé par des néons. À gauche, un combattant en armure high-tech manie une arme énergétique émettant une puissante vague verte circulaire. À ses côtés, une femme équipée de gants mécaniques et d’une armure lourde sourit en pleine action. Au centre, un colosse musclé torse nu, couvert de cicatrices et de tatouages, brandit deux armes de mêlée enflammées, incarnant la brutalité et la force. À droite, une femme vêtue d’une longue tenue violette ornée de motifs lumineux tire avec un fusil d’assaut aux effets flamboyants. Face à eux, des ennemis armés ripostent, visibles partiellement sur les côtés de l’image. L’ensemble dégage une ambiance explosive et chaotique typique des combats coopératifs intenses du jeu. Les couleurs vives, les effets spéciaux et l’esthétique cartoon accentuent l’énergie et le style unique du titre.

La sortie d’un nouvel épisode de la saga Borderlands est toujours un événement. Véritable pilier du genre looter-shooter, la licence de Gearbox a su, au fil des ans, rassembler une communauté fidèle, avide de chaos, d’humour décalé et de loot à foison. Mais cette fois-ci, le retour en fanfare de Borderlands 4 est éclipsé par une tempête de critiques techniques, en particulier sur PC.

Sorti la semaine dernière, Borderlands 4 devait être une démonstration de maîtrise. Au lieu de cela, le jeu fait face à une pluie de retours négatifs sur Steam, avec seulement 35 % d’avis positifs à l’heure actuelle. Le problème ? Des performances en berne, des problèmes d’optimisation sévères, et une communauté qui commence à perdre patience.

Et comme si cela ne suffisait pas, Randy Pitchford, le CEO de Gearbox, a décidé de prendre la parole… mais avec une bonne dose de sarcasme qui n’a pas du tout fait l’unanimité. En réponse à un joueur mécontent, il a lâché une réplique aussi cinglante que provocatrice:

« Codez votre propre moteur et montrez-nous comment faire, s’il vous plaît. Nous serons vos clients quand vous y arriverez. »

Une déclaration qui en dit long sur la tension palpable entre les développeurs et les joueurs. Que s’est-il réellement passé avec Borderlands 4 ? Pourquoi cette réaction du patron de Gearbox ? Et surtout, que va-t-il advenir de ce lancement déjà qualifié de désastreux par certains ?

 

Des critiques acerbes dès le lancement

Les problèmes techniques signalés

Dès les premières heures suivant la sortie de Borderlands 4, les forums, les réseaux sociaux et la page Steam du jeu ont été submergés de plaintes concernant les performances techniques, en particulier sur PC. Même les machines de dernière génération rencontrent des difficultés à maintenir un framerate stable, et certains utilisateurs signalent des crashes récurrents, des freezes en plein combat, et des temps de chargement anormalement longs.

Parmi les problèmes les plus souvent rapportés:

  • Une gestion erratique du DLSS et d’autres options d’upscaling IA.
  • Des baisses de performances même avec des RTX 4080 ou 4090.
  • Des soucis d’optimisation en mode DirectX 12.

Certains joueurs affirment même que Borderlands 3 tourne de manière plus fluide avec des paramètres similaires, ce qui soulève des questions sur l’efficacité du moteur utilisé pour ce nouvel opus.

Le verdict de la communauté

Le mécontentement s’est rapidement matérialisé sur Steam, où le jeu ne parvient pas à dépasser la barre des 35 % d’avis positifs. Un chiffre alarmant pour une série aussi populaire, surtout lors de sa première semaine de commercialisation.

Les commentaires les plus fréquents pointent:

  • Le prix de vente élevé pour un jeu jugé inabouti techniquement.
  • Le manque de communication de Gearbox dans les premiers jours.
  • Une impression générale de « produit pas fini », pourtant lancé à pleine échelle.

Les forums Reddit dédiés à Borderlands regorgent d’analyses de joueurs tentant de comprendre ce qui cloche, certains allant jusqu’à proposer des guides pour améliorer les performances avec des réglages personnalisés.

Mais au-delà des aspects purement techniques, c’est bien le sentiment d’avoir été négligé en tant que consommateur qui alimente la frustration.

 

La réponse de Randy Pitchford

Les propos sarcastiques — « Codez votre propre moteur »

Alors que les critiques s’intensifiaient, de nombreux joueurs attendaient une réaction officielle de la part de Gearbox, espérant des excuses ou, à minima, une reconnaissance des problèmes. Ce qu’ils ont eu à la place, c’est une intervention directe et sarcastique de Randy Pitchford, le CEO de la société, sur X (ex-Twitter).

En réponse à un joueur dénonçant l’utilisation d’outils d’upscaling IA jugés inefficaces et maladroits, Pitchford a lancé:

« Codez votre propre moteur et montrez-nous comment faire, s’il vous plaît. Nous serons vos clients quand vous y arriverez. »

Une phrase qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation chez une partie de la communauté, qui y a vu un ton condescendant et un mépris pour les retours des joueurs. D’autres ont tenté de défendre le propos en y voyant de l’ironie ou un trait d’humour mal calibré… mais le mal était fait.

Ce n’est pas la première fois que Pitchford se fait remarquer pour ses prises de parole controversées. Sa gestion de la communication autour de la saga Borderlands a souvent divisé, entre audace et maladresse.

Les justifications de Gearbox

En parallèle, Gearbox a tenté de calmer les choses avec une prise de parole plus officielle, soulignant que:

  • Des problèmes de performances avaient bien été identifiés.
  • Une série de patches correctifs est déjà en cours de développement.
  • Des recommandations système avaient été communiquées, mais certains utilisateurs dépassent les spécifications sans pour autant obtenir des performances satisfaisantes.

La société a également mis en avant les complexités du développement sur PC, où la diversité du hardware rend l’optimisation plus difficile à maîtriser. Toutefois, cette justification ne suffit pas pour beaucoup, qui estiment qu’à ce prix-là, le jeu aurait dû sortir dans un état plus stable, surtout pour une série aussi reconnue.

 

Réactions du public et impact sur l’image de Gearbox

Réactions négatives: arrogance et désillusion

Les propos de Randy Pitchford ont agi comme un catalyseur, transformant une simple grogne technique en véritable crise de communication. Sur les réseaux sociaux, de nombreux joueurs et créateurs de contenu ont exprimé leur colère face à ce qu’ils perçoivent comme une posture arrogante, voire méprisante. Les critiques ne visent pas seulement la qualité technique du jeu, mais aussi la manière dont Gearbox choisit de répondre à ses consommateurs.

Certains commentaires résument le ressenti général:

« On ne paie pas 70 € pour se faire insulter quand on signale des bugs. »

D’autres rappellent que Borderlands est une franchise majeure, et qu’un tel niveau de désinvolture en dit long sur la déconnexion entre l’équipe dirigeante et la base de joueurs.

Plus inquiétant encore pour Gearbox, cette polémique ternit durablement son image, notamment auprès des joueurs PC — une communauté historiquement exigeante, mais aussi très engagée. Les vidéos « review bombing » se multiplient sur YouTube, tandis que des posts de boycott émergent sur Reddit et X.

Esquisses de défense: une minorité plus nuancée

Toutefois, tout le monde n’est pas dans l’opposition frontale. Certains utilisateurs — souvent développeurs eux-mêmes — ont tenté de relativiser:

  • En soulignant que l’optimisation PC est un défi technique réel, surtout avec les multiples combinaisons de composants.
  • En expliquant que la phrase de Pitchford pouvait être perçue comme un troll maladroit plutôt qu’un mépris sincère.
  • En rappelant que l’équipe de développement elle-même n’est pas responsable des prises de parole de sa direction.

Mais ces tentatives d’apaisement restent minoritaire face à la déferlante négative. Pour beaucoup, cette réponse ne fait qu’illustrer un problème plus profond dans la culture d’entreprise de Gearbox, entre manque d’humilité, communication hasardeuse, et priorisation du profit sur l’expérience joueur.

 

Vers des solutions ? Ce que propose Gearbox

Les correctifs en cours et à venir

Face à l'ampleur de la grogne, Gearbox n’a pas eu d’autre choix que de réagir plus concrètement. Dans une communication officielle publiée sur leur site et relayée via les réseaux sociaux, l’éditeur a promis une série de patches correctifs visant à améliorer les performances de Borderlands 4, notamment sur PC.

Voici les principales mesures annoncées:

  • Un patch de stabilisation prévu dans les jours à venir, censé régler une partie des problèmes de framerate et de crashs.
  • Des ajustements des paramètres par défaut pour adapter automatiquement le niveau de détail aux configurations matérielles.
  • Une mise à jour du support DLSS et FSR, notamment pour affiner l’équilibre entre qualité visuelle et performance.
  • La publication d’un guide officiel d’optimisation PC, en collaboration avec des testeurs tiers.

La société a également indiqué qu’elle mettait en place une task force interne dédiée à l’optimisation, preuve que le sujet est désormais pris au sérieux. Toutefois, pour de nombreux joueurs, ces promesses arrivent trop tard, et n’effacent pas la frustration liée à un lancement précipité.

Les attentes des joueurs et la reconstruction de la confiance

Pour restaurer un minimum de confiance, Gearbox va devoir aller bien au-delà des simples patches techniques. Les joueurs demandent aujourd’hui:

  • Des excuses claires et publiques de la part de Randy Pitchford ou de la direction.
  • Une plus grande transparence sur les prochaines mises à jour.
  • Une réduction temporaire du prix du jeu, voire des compensations en contenu in-game.

Il ne suffit plus de promettre des améliorations. Il faut reconstruire une relation de confiance, et cela passe par un changement de ton, un recentrage sur la qualité, et surtout une écoute active de la communauté. L’industrie du jeu vidéo regorge d’exemples de lancements ratés rattrapés par un suivi exemplaire (No Man’s Sky, Cyberpunk 2077…). Gearbox saura-t-il en faire partie ?

 


En quelques mots

Le lancement de Borderlands 4 aurait dû marquer un retour triomphal pour une licence emblématique du jeu vidéo. Pourtant, en l’espace de quelques jours, ce nouvel opus est devenu un cas d’école en matière de communication de crise et de lancement technique bâclé. Entre des performances PC désastreuses, un score Steam décevant, et une réplique sarcastique du CEO Randy Pitchford qui a enflammé les réseaux, Gearbox se retrouve au cœur d’une polémique qui aurait pu — et dû — être évitée.

Malgré tout, rien n’est irrécupérable. Des correctifs sont en route, et l’équipe semble enfin prendre la mesure des attentes. Mais le défi ne sera pas seulement technique: il sera aussi humain et stratégique. Pour redorer son image, Gearbox devra montrer plus d’humilité, renforcer son dialogue avec la communauté, et, surtout, tenir ses promesses.

Car dans un secteur où la concurrence est féroce et la mémoire des joueurs tenace, la manière dont une entreprise réagit à l’échec peut définir son avenir autant que ses succès passés.

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Take-Two Interactive is a global leader in the video game industry, creator of iconic franchises like Grand Theft Auto and NBA 2K.

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