POSTAL Bullet Paradise: un spin-off bullet-heaven coopératif explosif

AuteurArticle écrit par Vivien Reumont
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date de publication04/12/2025
Illustration promotionnelle du jeu vidéo fictif intitulé "Spirit Crossing", mettant en scène un tramway rouge flottant dans les airs, entouré de nuages cotonneux et de paysages célestes surréalistes. Sur le toit du tramway, une équipe hétéroclite de personnages stylisés en cell-shading adopte des poses dynamiques : une jeune femme brune en manteau long se tient au centre, entourée de créatures anthropomorphes colorées, dont un chat géant en kimono et un petit animal violet. L’arrière-plan révèle une ville suspendue dans les cieux, avec des îles flottantes reliées par des ponts, des plateformes aériennes et un mystérieux dôme lumineux au sommet d’une tour. L'ambiance évoque une aventure fantastique empreinte de magie, dans un univers onirique à mi-chemin entre "Spiritfarer" et "Animal Crossing". Le titre "Spirit Crossing" est inscrit en lettres capitales blanches au centre de l'image.

Depuis plus de deux décennies, la licence POSTAL est synonyme de chaos, de provocation et d’humour noir aux limites du politiquement correct. Entre satire grinçante et violence débridée, elle a marqué l’histoire du jeu vidéo à sa manière, tantôt adulée, tantôt décriée. Alors que POSTAL 4 continue de diviser, Running With Scissors revient avec une nouvelle proposition : POSTAL: Bullet Paradise, un spin-off coopératif qui adopte le style des bullet-heaven — ces jeux où les projectiles remplissent l’écran et où survivre devient un art.

Ce nouveau titre, développé en collaboration avec Goonswarm Games, promet une expérience radicalement différente des opus précédents, tout en conservant l’ADN irrévérencieux de la série. Oubliez les balades en solo dans des banlieues pleines de clichés américains : ici, c’est une guerre totale, à plusieurs, avec un arsenal délirant, des vagues d’ennemis incessantes et une dose d’absurdité bien sentie.

Le jeu, dont la date de sortie reste inconnue, est prévu sur PC, PS4, PS5 et Nintendo Switch. Si la présentation de Bullet Paradise intrigue autant qu’elle fait rire jaune, elle soulève une question légitime : est-ce le spin-off qui redonnera un second souffle à une licence aussi culte que controversée ?

 

Qu’est‑ce que POSTAL: Bullet Paradise ?

Un « bullet‑heaven » en vue subjective

POSTAL: Bullet Paradise adopte un genre en plein essor, le bullet-heaven, cousin frénétique du bullet-hell. Mais là où les classiques du genre sont généralement en 2D et vus du dessus, ce spin-off ose une approche originale : une vue à la première personne, rendant chaque rafale de projectiles encore plus immersive… et chaotique. Imaginez des salves d’ennemis déchaînés, des tirs qui inondent l’écran, et vous, seul — ou presque — au milieu de ce carnage pixelisé, armé d’un lance-toilettes ou d’un pistolet à croquettes explosives.

"Ce n’est pas qu’un bain de sang, c’est une douche de plombs au milieu d’un carnaval dégénéré."

Coop en ligne et jeu multijoueur — l’accent sur la coopération

Grande nouveauté dans l’univers POSTAL : la coopération en ligne. Jusqu’à quatre joueurs pourront unir leurs forces pour affronter des vagues d’ennemis. Chacun pourra incarner une version différente du « Dude », personnage emblématique de la série, chacun avec des capacités et armes spécifiques. Le jeu mise sur la synergie d’équipe, avec des stratégies fondées sur le chaos organisé : partage de bonus, couverture croisée et survie mutuelle dans un monde qui vous veut littéralement morts.

Ce mode multijoueur est pensé pour le fun immédiat, avec un matchmaking simple et des parties intenses — parfait pour les soirées entre amis… qui ne craignent pas le mauvais goût.

Univers, ton et ambiance : humour noir, chaos, violence et absurdité

POSTAL n’a jamais fait dans la dentelle, et Bullet Paradise ne fait pas exception. L’univers reste profondément irrévérencieux, volontairement de mauvais goût, et pétri de références à la pop culture, à la politique, et à tout ce qui peut faire grimacer. Les ennemis sont aussi grotesques qu’agressifs, les armes sont absurdes à souhait, et le ton général flirte sans gêne avec le surréalisme trash.

On retrouve ce qui a fait la « renommée » de la série : des dialogues à la limite de l’acceptable, des situations improbables et un plaisir coupable de faire tout exploser, tout le temps. Bullet Paradise embrasse cette identité avec une esthétique volontairement kitsch et une violence outrancière assumée, mais toujours enrobée d’un humour noir typique de la franchise.

 

Développeurs, éditeur et plateformes annoncées

Qui sont Running With Scissors et Goonswarm Games

Running With Scissors, studio à l’origine de la série POSTAL, s’est taillé une réputation à part dans l’industrie. Fondé en 1996, ce petit studio américain a toujours assumé sa démarche provocante, sans compromis. Leur mission ? Faire des jeux qui « choquent et font rire », même au risque de déplaire. Si leurs productions ont souvent divisé, elles ont aussi su fidéliser une base de fans qui apprécie leur franc-parler et leur liberté créative.

Pour ce spin-off, ils s’associent à Goonswarm Games, un studio moins connu, mais déjà repéré pour ses expérimentations multijoueur et sa maîtrise des moteurs modernes comme Unity et Unreal Engine 5. Cette collaboration pourrait bien apporter un vent de fraîcheur technique à une franchise longtemps restée dans l’ombre côté polish et ergonomie.

Les plateformes visées : PC, PS4, PS5, Switch

POSTAL: Bullet Paradise est confirmé pour une sortie sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5 et Nintendo Switch. Un choix stratégique qui permet de toucher un large public, des joueurs sur consoles old-gen aux amateurs de portabilité. Le jeu semble viser une expérience fluide, arcade et accessible, plutôt qu’un titre ultra-exigeant techniquement — ce qui justifie aussi son arrivée sur Switch, souvent évitée pour des raisons de performances.

À noter : aucune information n’a encore été communiquée sur une éventuelle sortie Xbox, ni sur des versions Mac ou Linux. Cependant, la série ayant déjà été portée sur divers supports dans le passé, ces options pourraient s’envisager post-lancement.

Situation actuelle — date de sortie estimée / incertaine

Pour l’instant, aucune date de sortie précise n’a été révélée. Le jeu est en développement actif, et les premières images montrent déjà une direction artistique bien avancée, mais aucune fenêtre de lancement n’a été mentionnée. Certains insiders estiment une sortie courant fin 2025, mais cela reste pure spéculation.

Le studio semble vouloir prendre son temps, probablement pour éviter les erreurs techniques de POSTAL 4, qui avait souffert d’un lancement précipité. Le pari est donc clair : mieux vaut un jeu bien fini qu’un chaos injouable… même dans l’univers de POSTAL.

 

Mécanismes de jeu et promesses de gameplay

Armes « bricolées », loot, anarchie et surcharge de projectiles (« bullet‑heaven »)

Si POSTAL: Bullet Paradise reprend le style « bullet-heaven », il ne le fait pas à moitié : l’écran sera rapidement envahi par des milliers de projectiles, obligeant les joueurs à bouger constamment, esquiver avec précision et ramasser du loot à la volée pour espérer survivre. Le rythme de jeu est pensé pour être frénétique, sans temps mort — chaque partie est un sprint, pas un marathon.

Et côté arsenal ? C’est du POSTAL pur jus. On pourra mettre la main sur des armes aussi absurdes qu’efficaces, allant du lance-poulets explosifs au pulvérisateur de déjections. Ces outils de destruction massive s’accompagnent d’améliorations à débloquer : buffs de dégâts, améliorations de cadence de tir, drones de soutien... bref, un véritable festival de l’absurde sur fond de carnage visuel.

Progression, choix de personnages, synergies, rejouabilité

Chaque joueur pourra incarner une variante du Dude, chacun disposant de ses propres compétences et traits passifs. Certains seront plus résistants, d’autres plus rapides ou axés sur les dégâts de zone. Le jeu encourage ainsi la rejouabilité, via des builds variés, des synergies d’équipe et des upgrades permanents à débloquer au fil des runs.

"Chaque session est différente : le chaos est constant, mais les stratégies changent."

On peut donc s’attendre à un système de progression inspiré des roguelikes, avec des éléments persistants d’une partie à l’autre. De quoi offrir une profondeur surprenante sous la couche de vulgarité et de délires visuels.

Style visuel / ambiance dystopique et multivers POSTAL

Visuellement, Bullet Paradise embrasse une direction artistique proche de l’animation trash, avec des personnages déformés, des explosions aux couleurs criardes, et un monde qui ressemble à une version cartoon d’un enfer industriel. C’est sale, c’est laid… mais volontairement. Ce style colle parfaitement à l’univers POSTAL, où tout est exagéré, déformé, grotesque — à commencer par les ennemis, souvent caricaturaux à l’extrême.

Le jeu semble aussi puiser dans le multivers de POSTAL, avec des environnements qui vont du centre commercial apocalyptique au parc de loisirs psychotique, en passant par des parodies de zones urbaines bien connues. Cela permet à chaque run d’offrir des variations esthétiques, tout en gardant ce ton satirique très particulier.

 

Pourquoi cette annonce compte pour les fans — et les réticences possibles

Ce que Bullet Paradise peut apporter de neuf à la franchise

POSTAL: Bullet Paradise n’est pas simplement un autre spin-off : il incarne une tentative audacieuse de renouveler la série, en s’ouvrant à un genre plus populaire et accessible. Le choix du bullet-heaven, très en vogue depuis Vampire Survivors, permet à POSTAL de toucher une nouvelle génération de joueurs, tout en conservant sa signature déjantée.

C’est aussi une bouffée d’air frais après les critiques parfois acerbes à l’égard de POSTAL 4, dont les bugs et le manque de finition ont entaché la sortie. Ici, l’approche plus arcade, plus directe, pourrait ramener la franchise dans les bonnes grâces du public — ou du moins d’un public prêt à s’immerger dans un délire coopératif total.

Les craintes : dérives, humour noir, excès de violence — héritage POSTAL

Mais cette annonce ne rassure pas tout le monde. POSTAL reste une licence controversée, et Bullet Paradise n’échappera pas aux critiques sur son humour douteux, sa violence gratuite et ses provocations mal digérées. Si le jeu s’inscrit dans un cadre volontairement absurde, il n’en demeure pas moins que certains thèmes — ou gags — pourraient être jugés de mauvais goût, voire totalement déplacés.

De plus, le passage au multijoueur et au gameplay coopératif suscite une autre inquiétude : celle de perdre l’essence même du « Dude solitaire », anti-héros cynique et misanthrope. Certains fans de longue date pourraient y voir une trahison, ou un changement de cap trop brutal.

À qui s’adresse le jeu : fans d’action frénétique, coop fun, tolérance pour l’humour trash

Ce jeu ne s’adresse pas à tout le monde. Pour apprécier Bullet Paradise, il faudra aimer l’humour irrévérencieux, tolérer l’excès (dans tous les sens du terme), et surtout être en quête d’un jeu coopératif délirant et défoulant. Ceux qui cherchent une narration profonde ou un propos nuancé peuvent passer leur chemin.

En revanche, les amateurs de fun immédiat, de gameplay nerveux et de baston coopérative sans filtre pourraient bien y trouver leur compte — surtout s’ils sont déjà familiers avec l’univers POSTAL.

 


En quelques mots

POSTAL: Bullet Paradise s’annonce comme un pari risqué mais excitant pour une licence qui n’a jamais laissé indifférent. En s’aventurant sur le terrain du bullet-heaven coopératif en ligne, Running With Scissors et Goonswarm Games cherchent à réinventer l’expérience POSTAL sans renier son ADN provocateur et anarchique.

Le jeu promet des parties frénétiques, un arsenal déjanté, une progression addictive et un humour toujours aussi discutable — pour le meilleur comme pour le pire. Même si de nombreuses zones d’ombre subsistent, notamment autour de la date de sortie ou de la profondeur réelle du gameplay, le simple fait de voir POSTAL se renouveler de manière aussi ambitieuse intrigue.

Qu’on l’attende avec impatience ou avec circonspection, Bullet Paradise marque un tournant : celui d’une série qui, malgré ses excès, refuse de mourir… et qui pourrait bien retrouver un nouveau souffle en misant tout sur le fun pur et dur.

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