Alors que les fans de Geralt de Riv scrutent la moindre actualité sur le retour de l’univers de The Witcher, une nouvelle est tombée récemment — et elle n’aura surpris presque personne. The Witcher 4, nom de code Polaris, ne sortira pas en 2026. L’annonce a été confirmée par Michał Nowakowski, co-PDG de CD Projekt Red, lors d’une réunion avec les investisseurs. Si le studio reste fidèle à sa réputation de prudence, cette nouvelle officialise ce que beaucoup soupçonnaient déjà : le développement prendra du temps.
Il ne faudra donc pas s’attendre à voir le jeu apparaître aux Game Awards 2025, comme certains fans l’espéraient. En revanche, les ambitions sont claires : Polaris n’est que le début d’une trilogie, et le studio polonais vise une sortie des trois opus dans une période de six ans. Une promesse audacieuse, surtout après les débuts chaotiques de Cyberpunk 2077, mais aussi un signe que CD Projekt a retenu certaines leçons.
Le développement de The Witcher 4 est en cours, aucun retard inhabituel n’est signalé, et le passage à l’Unreal Engine 5 marque une transition majeure pour le studio. Reste à savoir si cette nouvelle ère saura séduire à la hauteur de l’héritage laissé par The Witcher 3.
Pourquoi cette annonce n’est pas une surprise
Un développement long — héritage de The Witcher 3: Wild Hunt
Quand on parle de CD Projekt Red, on évoque immédiatement le souci du détail, la profondeur des récits, et des mondes ouverts d’une richesse rare. Et tout cela prend du temps. The Witcher 3, aujourd’hui encore considéré comme une référence du RPG occidental, avait nécessité plusieurs années de développement, avec un cycle très rigoureux pour atteindre le niveau de finition qui a séduit critiques et joueurs.
La situation actuelle s’inscrit donc dans cette même logique : un studio qui prend son temps, même s’il affirme vouloir raccourcir les délais pour cette nouvelle trilogie. Dans l’esprit des fans, ce genre de projet ne peut pas (et ne doit pas) être précipité. On préfère tous attendre un peu plus que de revivre un lancement aussi chaotique que celui de Cyberpunk 2077.
« La patience est une vertu — surtout quand on parle d’un RPG de 100 heures. »
Le passage à Unreal Engine 5 — un changement de technologie important
Autre facteur non négligeable : le passage à Unreal Engine 5. CD Projekt a abandonné son propre moteur REDengine pour adopter cette technologie développée par Epic Games. Ce changement, aussi prometteur qu’ambitieux, implique un temps d’adaptation important pour les équipes techniques. Il ne s’agit pas simplement d’un changement de moteur graphique, mais d’une refonte complète des outils internes, du pipeline de développement et de la gestion de la production.
Même si cela promet une base plus stable et des possibilités techniques inédites, l’implémentation de ce nouvel outil ralentit forcément le processus. C’est aussi un pari : celui de mieux maîtriser leur environnement de travail à long terme, pour aller plus vite… plus tard.
En somme, ce report n’est pas une mauvaise nouvelle. Il s’inscrit dans une logique cohérente avec les ambitions du studio et les réalités du développement moderne.
Ce qu’a dit le studio CD Projekt Red
Déclaration officielle de Michał Nowakowski
Lors de la plus récente réunion avec les investisseurs, Michał Nowakowski, désormais co-PDG de CD Projekt Red, a mis fin aux spéculations : The Witcher 4 ne sortira pas en 2026. Mais attention, pas de panique : cela ne signifie pas un retard ou une crise dans la production. Le ton du dirigeant est resté mesuré, presque rassurant, dans la continuité de la stratégie de communication du studio.
« Nous ne communiquons aucun détail concernant la date de sortie prévue. Il m’est donc impossible de répondre à cette question. Nous pouvons seulement confirmer que le jeu ne sortira pas en 2026. »
Une déclaration concise, mais révélatrice. En ne s’engageant sur aucune date précise, CD Projekt Red évite les promesses hasardeuses. Après l’expérience douloureuse de Cyberpunk 2077, le studio semble avoir appris à garder ses cartes près du cœur, quitte à frustrer un peu les fans.
Le processus de développement actuel — en production à plein régime
Bien que The Witcher 4 ne soit pas prévu avant 2027, cela ne veut pas dire que le jeu stagne. Michał Nowakowski a également tenu à préciser que la production suit son cours, conformément au planning interne. En d'autres termes, tout se passe comme prévu. Pas de tempête en coulisses, pas de changement de cap dramatique.
Ce genre de précision peut sembler anodin, mais elle est cruciale : dans une industrie où les reports sont souvent synonymes de crise, rappeler que la machine tourne normalement est une forme de transparence salutaire. Il s'agit de dire : "Nous savons où nous allons, et nous y allons à notre rythme".
Le studio affiche donc une volonté claire : mieux contrôler son message, éviter les effets d'annonce mal maîtrisés, et poser les bases solides d’un retour en grâce après les polémiques passées.
Une trilogie en vue — ambitions à long terme
Pourquoi CD Projekt vise une sortie de la trilogie en 6 ans
Ce que CD Projekt Red prépare ne se limite pas à un simple nouveau jeu. The Witcher 4 est le point de départ d’une nouvelle trilogie, et l’ambition est de taille : sortir les trois titres sur une période de six ans. Un objectif impressionnant, surtout quand on sait que The Witcher 3 à lui seul a nécessité presque quatre ans de développement actif.
« Notre plan est toujours de lancer la trilogie complète sur une période de six ans », a confirmé Michał Nowakowski.
Pour atteindre cet objectif, le studio compte s’appuyer sur une organisation plus fluide, des processus améliorés, et sur le potentiel d’Unreal Engine 5 pour accélérer la création des futurs épisodes. L’idée est simple : développer The Witcher 4 avec une base technologique solide, qui servira ensuite de socle réutilisable pour The Witcher 5 et 6. Cela permettrait de raccourcir significativement les délais tout en maintenant la qualité.
Ce changement de rythme stratégique contraste avec le passé du studio, mais s’explique aussi par une volonté de mieux répondre à la demande du marché, où les délais de plusieurs années entre les suites sont de moins en moins bien perçus.
Implications pour The Witcher 5 et 6
Si The Witcher 4 est prévu pour après 2026 (probablement 2027 ou 2028), cela placerait The Witcher 5 aux alentours de 2029-2030, et The Witcher 6 pour 2032 au plus tard. Un calendrier audacieux, qui laisse entrevoir une décennie entière de contenu autour de la saga Witcher, mais cette fois, sans Geralt de Riv au centre.
Cette accélération pose aussi de nombreuses questions : l’équipe pourra-t-elle tenir la cadence sans sacrifier la qualité ? Les nouvelles histoires sauront-elles s’imposer face à l’ombre monumentale laissée par The Witcher 3 ? Le défi est autant narratif que technique.
Mais si CD Projekt réussit ce pari, il pourrait bien redéfinir sa place dans l’industrie, non plus comme un studio de "gros jeux" irréguliers, mais comme une machine à RPG premium, plus régulière, mais toujours aussi ambitieuse.
Ce que cela signifie pour les joueurs et les attentes
Patienter — que faire en attendant ?
Pour les fans de The Witcher, l’annonce du non-lancement en 2026 est certes une déception, mais pas une tragédie. L’univers de la saga est vaste, et les occasions de s’y replonger ne manquent pas. Entre les extensions de The Witcher 3, la série Netflix (aussi critiquée qu'elle soit), les bandes dessinées et les romans d’Andrzej Sapkowski, il y a de quoi patienter intelligemment.
Et puis, CD Projekt pourrait très bien occuper le terrain médiatique avec des extraits de gameplay, des making-of, voire un prologue narratif sous forme de spin-off comme le studio a déjà su le faire. Rien d’annoncé officiellement, mais la stratégie de "gardez-les engagés" est bien connue dans l’industrie.
Sans oublier que d’ici 2027, de nombreux autres RPG auront vu le jour. Le paysage vidéoludique sera différent, mais cela permettra aussi à The Witcher 4 d’arriver comme un événement majeur… s’il tient ses promesses.
Espoirs et réserves : qualité, délais, promesses passées
Les attentes sont colossales. The Witcher 3 a placé la barre très haut, et Cyberpunk 2077 a prouvé qu’un lancement précipité peut ruiner l’image d’un studio, même si le redressement est possible. Cette fois, CD Projekt n’a pas le droit à l’erreur.
Le fait de ne pas s’engager sur une date, d’adopter une posture plus prudente et de ne pas teaser trop tôt est plutôt bon signe. Cela suggère une communication plus maîtrisée, plus transparente… et plus honnête. Mais les joueurs n’oublieront pas facilement les promesses non tenues du passé.
L’équilibre est délicat : livrer un jeu à la hauteur de l’héritage Witcher, dans un délai raisonnable, sans sacrifier la qualité. L’ambition est palpable, mais le doute plane toujours.
"On veut croire que The Witcher 4 sera une réussite, mais on attend plus des actes que des paroles."
En attendant, les fans devront faire preuve de patience et d’espoir. Et peut-être relancer une partie en mode New Game+ pour tuer le temps.
En quelques mots
L’annonce de l’absence de The Witcher 4 en 2026 n’est ni choquante, ni inquiétante. CD Projekt Red semble avoir retenu les leçons du passé et privilégie désormais une communication plus prudente et une gestion du temps plus réaliste. Si le jeu ne se dévoile pas encore, le studio affirme que tout se déroule comme prévu, ce qui est, en soi, une bonne nouvelle.
Ce qui retient l’attention, c’est surtout la vision à long terme : une trilogie ambitieuse, un moteur flambant neuf, et un rythme de sortie plus soutenu. Tout cela augure un avenir prometteur pour l’univers de The Witcher, même sans Geralt pour mener la danse.
Les fans devront encore patienter, mais si l’attente permet d’accoucher d’un chef-d’œuvre, alors cela en vaudra largement la peine. Et cette fois, tout le monde semble d’accord pour dire : prenons le temps qu’il faut, mais faisons les choses bien.
