
Rebel Wolves frappe fort avec la révélation de 21 minutes de gameplay pour The Blood of Dawnwalker, son premier titre prometteur. Fondé par Konrad Tomaszkiewicz, le réalisateur de The Witcher 3, le studio polonais semble bien décidé à poser sa griffe sur le genre action-RPG en monde ouvert, avec une proposition originale, sombre et ambitieuse.
Dans cet univers gothique, le joueur endosse un rôle pour le moins atypique : humain le jour, vampire la nuit. Ce double statut, véritable pilier du gameplay, bouleverse la manière d’interagir avec le monde, les ennemis et les quêtes. Et ce n’est qu’un avant-goût. Les développeurs promettent également un cycle de 30 jours et 30 nuits pour mener à bien l’intégralité de l’histoire, où chaque mission, qu'elle soit dite principale ou secondaire, est intégrée à la narration globale.
La présentation du week-end dernier a permis de mieux comprendre la philosophie du jeu : combats inspirés de For Honor, furtivité aiguisée, liberté d’approche, décapitations sanglantes, et une exploration verticale où le vampire bondit de toit en toit.
Mais alors, que nous apprennent vraiment ces 21 minutes de gameplay ? Décryptage détaillé dans les lignes qui suivent...
Gameplay : équilibre jour-nuit
L’une des particularités les plus marquantes de The Blood of Dawnwalker réside dans son système de jeu asymétrique selon le moment de la journée. Ce n’est pas seulement un gadget narratif, mais bien un pivot central du gameplay, qui influence autant la stratégie que l’exploration.
Jouabilité humaine le jour
Le jour, le joueur incarne un humain vulnérable mais ingénieux. C’est le moment où les interactions sociales, l’exploration à découvert, les échanges avec les PNJ et certaines quêtes plus narratives prennent tout leur sens. L’approche est plus directe, moins surnaturelle, mais non moins essentielle. C’est aussi la période idéale pour préparer ses équipements, analyser les lieux et récolter des ressources sans attirer l’attention.
« Le jour, vous êtes une proie. La nuit, vous devenez le chasseur. » – slogan officieux qui résume l’ambiance du jeu.
Jouabilité vampire la nuit
À la tombée de la nuit, tout change. Le joueur embrasse sa forme vampirique, débloquant ainsi des compétences uniques comme grimper sur les murs, se déplacer de toit en toit ou agir dans l’ombre. La furtivité devient une option viable — voire recommandée — bien que rien n’interdise d’opter pour une approche plus brutale. Les capacités vampiriques ouvrent un tout autre pan de gameplay, davantage axé sur l’agilité, la chasse et l’élimination stratégique.
Cette alternance entre jour pragmatique et nuit surnaturelle offre une variété bienvenue, qui casse la monotonie habituelle de certains open-worlds.
Contrainte temporelle : 30 jours, 30 nuits
30 jours. 30 nuits. Pas un de plus. C’est le cadre temporel imposé par The Blood of Dawnwalker pour achever l’histoire principale. Une contrainte audacieuse, qui change radicalement la façon de concevoir une campagne RPG en monde ouvert. Ici, chaque moment compte, chaque nuit est une opportunité, chaque jour une décision cruciale.
Un rythme narratif maîtrisé
Loin d’être une simple mécanique de stress, ce cycle temporel fixe est pensé comme un moteur de narration. Les joueurs ne sont pas sur un compte à rebours infernal façon rogue-like, mais sur un rythme structurant, qui pousse à faire des choix. Les développeurs insistent sur un point fondamental : il n’y a aucune distinction entre quêtes principales et secondaires. Chaque mission contribue à l’édifice scénaristique, et peut s’imbriquer dans une autre, générant ainsi une narration organique.
Une immersion renforcée
Ce cadre temporel donne également du poids aux actions du joueur. Terminer une mission durant une nuit plutôt qu'une autre peut impacter les événements futurs. Il est donc crucial de bien gérer son temps, de planifier ses sorties vampiriques, tout en anticipant les retombées. Cette structure invite aussi à la rejouabilité : on imagine déjà les joueurs se lancer dans plusieurs parties pour explorer différentes approches ou débloquer des événements alternatifs.
Combat & techniques
Si l’ambiance narrative et la mécanique jour/nuit sont au cœur de The Blood of Dawnwalker, les combats ne sont pas en reste. Les développeurs ont opté pour une approche tactique, viscérale et stylisée, qui se démarque du hack'n slash classique et s’inspire de systèmes plus complexes comme celui de For Honor.
Système de combat « à la For Honor »
Le cœur du gameplay repose sur un système de combat à quatre angles d’attaque, offrant un panel d’actions aussi varié que stratégique. Chaque confrontation exige de lire les mouvements adverses, de parer ou d’anticiper, et d’adapter son style de combat à l’ennemi. Cette inspiration tactique donne une dimension plus réaliste et engageante aux affrontements.
Les coups ne sont pas simplement esthétiques : chaque choix de direction, chaque posture, chaque contre a un véritable poids. Il ne suffit plus d'enchaîner les attaques, il faut gérer son timing et sa position pour survivre — surtout de nuit, où les ennemis surnaturels peuvent se montrer redoutables.
Techniques spéciales et décapitations
Pour enrichir encore l’arsenal du joueur, des techniques spéciales sont également disponibles. Parmi elles : le lancer de poussière dans les yeux pour aveugler temporairement l’adversaire, l’utilisation de pièges, ou encore des enchaînements meurtriers spécifiques au mode vampire.
Et oui, les décapitations font bien partie du menu. Elles ne sont pas là pour faire joli : elles traduisent une brutalité assumée, une violence visuelle qui appuie la dualité du personnage principal. La transformation nocturne donne accès à des attaques plus sauvages, à des éliminations spectaculaires, qui ajoutent une saveur horrifique et une sensation de puissance au gameplay.
"Chaque combat est une danse macabre où précision et rage se côtoient." – une formule qui pourrait bien résumer la philosophie du système de combat du jeu.
Monde ouvert et exploration
Dans la lignée des grands action-RPG modernes, The Blood of Dawnwalker se dote d’un monde ouvert dense et organique, pensé pour inciter à l’exploration et à la curiosité. Mais là encore, Rebel Wolves ne se contente pas de recopier une formule éprouvée : le studio apporte une touche de verticalité, de liberté et de narration émergente qui fait la différence.
Villes, lieux et liberté
Le monde du jeu est composé de plusieurs villes et zones ouvertes, chacune avec sa propre ambiance, ses secrets et ses enjeux narratifs. Le joueur n’est jamais contraint à un ordre de mission linéaire : les quêtes peuvent être réalisées dans n’importe quel ordre, renforçant l’idée que l’histoire n’est pas un couloir mais un maillage vivant.
Cette liberté d’approche est également permise par une architecture conçue pour l'exploration : certains lieux n’offrent leur plein potentiel qu’à la tombée de la nuit, quand les capacités vampiriques deviennent disponibles. Rebel Wolves joue ici sur la complémentarité entre terrain et gameplay.
Déplacements vampiriques
C’est d’ailleurs durant ces phases nocturnes que l’exploration prend une autre dimension. Sous sa forme de vampire, le joueur peut grimper aux murs, bondir de toit en toit, et se déplacer de manière fluide et furtive. Ce choix de design transforme littéralement la manière d’aborder la carte : là où le jour impose la prudence au sol, la nuit invite à se mouvoir dans les airs, à observer depuis les hauteurs ou à contourner les ennemis silencieusement.
Cette verticalité assumée fait écho à des titres comme Dishonored ou Assassin’s Creed, mais avec une approche plus lourde, plus surnaturelle. On ne parle pas d’un assassin élégant, mais d’une créature nocturne prédatrice, qui plane au-dessus de ses proies.
En quelques mots
Avec The Blood of Dawnwalker, Rebel Wolves signe une entrée fracassante dans l’univers du RPG narratif en monde ouvert, tout en injectant une personnalité forte et une audace rare. Entre le gameplay asymétrique jour/nuit, la limitation temporelle en 30 cycles, et un système de combat aussi tactique que brutal, le jeu se distingue de la masse avec style.
La direction artistique sombre et mature, alliée à un monde ouvert riche et librement exploré, laisse entrevoir un potentiel immense pour les amateurs de jeux immersifs et narratifs. Si ces 21 minutes de gameplay sont représentatives de l’expérience finale, alors The Blood of Dawnwalker pourrait bien devenir un incontournable du genre.
Il reste encore de nombreux mystères à élucider, mais une chose est sûre : le sang coulera, et la lune sera votre meilleure alliée.