Test de The Elder Scrolls IV Oblivion Remastered: notre avis sur la version PC

AutorArtículo escrito por Vivien Reumont
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Fecha de publicación25/04/2025
Image officielle annonçant la version remasterisée du jeu vidéo The Elder Scrolls IV: Oblivion. Au centre de la composition, un chevalier en armure intégrale se tient fermement, tenant une épée dans une main et un bouclier dans l'autre. Il est enveloppé dans une silhouette enflammée en forme de porte ou de portail, évoquant l’iconique portail d’Oblivion, symbolisant le passage vers un monde démoniaque. Le décor en arrière-plan présente des ruines et des tours de forteresse envahies par les flammes et la fumée, baignant la scène dans une ambiance apocalyptique rougeoyante. En bas de l’image, le texte stylisé indique « The Elder Scrolls IV: Oblivion » avec la mention « Remastered », annonçant un retour modernisé de ce RPG culte. L’image véhicule une forte atmosphère de chaos, d’héroïsme et d’épique fantastique.

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est enfin une réalité. Après des mois de rumeurs, de fuites intrigantes et d’espoir du côté des fans, la version retravaillée du légendaire RPG de Bethesda est arrivée en grande pompe sur PC, PlayStation et Xbox. Aux commandes de cette modernisation, on retrouve le studio français Virtuos, connu pour ses remasters et portages soignés, un choix qui rassure autant qu’il intrigue.

Sorti à l’origine en 2006, Oblivion a marqué un tournant dans le monde des jeux de rôle en monde ouvert. Son univers riche, son gameplay à la première personne et son ambiance unique ont laissé une empreinte durable. Mais deux décennies plus tard, il était temps de faire peau neuve.

Avec plus de 15 heures passées sur cette version remasterisée, l’équipe d’Achievement Industry a exploré en profondeur les nouveautés, les surprises… et les imperfections. Est-ce le retour glorieux de Cyrodiil que les fans attendaient ? Ou un simple dépoussiérage nostalgique ? Voici notre test complet.

 

Un lifting graphique époustouflant

Virtuos et l’Unreal Engine 5 : une alliance gagnante

Dès les premières minutes de jeu, Oblivion Remastered annonce la couleur : le bond visuel est massif. Virtuos, en s’appuyant sur l’Unreal Engine 5, livre un travail qui frôle parfois le spectaculaire. L’ancienne esthétique, bien que marquante, avait fortement vieilli. Ici, c’est tout l’inverse : chaque texture semble avoir été repensée avec soin, les environnements gagnent en profondeur, et la lumière donne une vie nouvelle à Cyrodiil.

La fidélité à l’œuvre originale est respectée, mais le moteur d’Epic Games apporte une dynamique visuelle qu’on n’aurait pas cru possible sur un remaster. Le jeu parvient à rester familier tout en offrant une modernité bienvenue. Les ruines ayléides, les forêts denses, les cieux changeants… tout a été retravaillé pour plonger les joueurs dans un monde plus vivant et immersif.

Technologies modernes : Nanite, Lumen et compagnie

La prouesse technique ne se limite pas à un simple upgrade HD. Virtuos exploite pleinement les technologies phares de l’Unreal Engine 5, notamment Nanite (pour une gestion des détails géométriques ultra-optimisée) et Lumen (pour un éclairage global en temps réel). Le résultat ? Des environnements plus crédibles, mieux éclairés, et une sensation de profondeur que l’original ne pouvait pas offrir.

Cela se ressent particulièrement dans les donjons et les grottes, où les jeux de lumière et les ombres renforcent la tension et la beauté du décor. Même les intérieurs de villes ou les châteaux gagnent en chaleur, en relief… et en âme.

Des animations retravaillées mais encore imparfaites

Les visages des PNJ, autrefois moqués pour leur rigidité et leurs regards vides, ont eux aussi bénéficié d’un lifting. Des variations vocales ont été ajoutées, et une technologie de lipsync vient améliorer les dialogues. L’effet est là, l’immersion fonctionne mieux, mais… tout n’est pas parfait.

Les expressions faciales peuvent parfois surprendre, oscillant entre réalisme troublant et grimaces involontaires. Ce petit malaise, paradoxalement, rappelle l’Oblivion de 2006, conférant un charme étrange au remaster : plus vrai que nature, mais sans renier ses origines.

"On a l’impression que le jeu a mis un costume neuf, mais qu’il garde sa vieille âme. Et honnêtement, ça fonctionne."

 Scène immersive d’un jeu vidéo fantasy en monde ouvert, où un personnage argonien (créature humanoïde reptilienne emblématique de la série The Elder Scrolls) observe la Cité impériale au loin, depuis un promontoire herbeux. Le personnage porte une armure élégante ornée de détails dorés et tient une épée brillante dans sa main droite. À l’horizon, la fameuse tour blanche de la Cité impériale s’élève majestueusement au centre d’une grande ville fortifiée, encerclée par une rivière sinueuse et un vaste paysage de montagnes enneigées. Le ciel bleu clair est traversé par quelques oiseaux en vol, ajoutant du dynamisme à cette vue panoramique. La végétation luxuriante au premier plan et les détails architecturaux au loin soulignent les graphismes modernisés, possiblement issus d’un mod graphique ou d’une version remasterisée du jeu Oblivion. Cette image évoque l’exploration, la grandeur épique et l’héritage riche de la franchise The Elder Scrolls.

 

Une expérience de jeu plus fluide et moderne

L’ajout du sprint : petite nouveauté, grand impact

C’est un détail qui n’en est pas un : Oblivion Remastered introduit enfin une fonctionnalité de sprint, absente dans la version originale. Et franchement, il était temps. En 2006, l’absence de cette mécanique paraissait normale. En 2025, elle change tout.

Ce simple ajout transforme le rythme des déplacements, rendant les explorations plus dynamiques et les combats plus nerveux. Cependant, cette accélération de la mobilité a un effet secondaire inattendu : la carte paraît soudain plus petite, et les donjons, auparavant longs et parfois laborieux, peuvent désormais être bouclés en deux fois moins de temps.

Nouvelle interface utilisateur : lisibilité et confort accrus

Virtuos n’a pas seulement repensé le visuel du monde, mais aussi l’interface utilisateur. L’ancienne, souvent critiquée pour sa rigidité et son manque de lisibilité, laisse place à une UI plus aérée et moderne. Les barres de vie, de magie et d’endurance sont mieux espacées, les menus plus clairs, et la navigation plus intuitive.

Ce changement peut sembler secondaire, mais pour un jeu aussi long et riche, le confort d’interface est capital. On s’y retrouve mieux, on passe moins de temps à jongler entre les menus, et l’expérience globale s’en trouve nettement améliorée.

Des ajustements bienvenus sur le système de progression

Le système de compétences et de leveling n’a pas été totalement revu – rappelons-le, il s’agit d’un remaster, pas d’un remake – mais quelques ajustements ont été faits pour moderniser l’ensemble. Le gain de niveaux est un peu plus fluide, certaines mécaniques sont mieux expliquées, et le jeu guide davantage sans pour autant brider la liberté du joueur.

Cela permet aux nouveaux venus de ne pas se sentir perdus, tout en laissant les vétérans retrouver leurs repères. Une bonne balance entre tradition et accessibilité.

 Scène d’action intense dans un univers fantasy infernal, où un personnage en vue subjective affronte une créature monstrueuse au corps reptilien. Le monstre, immense et hurlant, possède une peau violette épaisse, des griffes acérées, et une tête massive hérissée de plaques osseuses. Le joueur, visible par son bras tendu en avant et ganté de cuir clouté, canalise une puissante magie bleutée à main nue, projetée vers la bête. En arrière-plan, un gigantesque portail de feu en forme d’ellipse, entouré de roche noire, déchire le paysage et laisse entrevoir une dimension infernale peuplée de silhouettes démoniaques. Sur la droite, une tour gothique en ruine se dresse au sommet d’un pic rocheux, sous un ciel rouge embrasé par des cendres incandescentes. L’ambiance évoque clairement l’univers de The Elder Scrolls IV: Oblivion, dans une version modernisée ou remasterisée, avec ses portails emblématiques menant au plan de l’Oblivion et ses combats magiques contre des créatures terrifiantes.

Performances et accessibilité

Oblivion sur PC : un remaster qui tourne même sur les configs modestes

L’un des grands atouts de ce remaster, c’est sa capacité à tourner sur des machines pas forcément dernier cri. Testé sur une GTX 1080, Oblivion Remastered s’est montré étonnamment fluide : 70 à 80 FPS en qualité "High", avec quelques baisses sporadiques dans les environnements les plus denses.

Ce choix technique semble réfléchi : Virtuos a voulu rendre l’expérience accessible au plus grand nombre, sans sacrifier l’esthétique globale. Le résultat est un jeu visuellement impressionnant, mais bien optimisé, ce qui est loin d’être une norme dans le monde du remaster.

Le panneau de commande toujours là pour les aventuriers pressés

Petite touche de nostalgie (ou d’opportunisme, selon les profils) : le fameux panneau de commande est toujours là. Pour les puristes, cela ne change rien. Mais pour ceux qui veulent expérimenter librement, ou simplement tricher un peu pour le fun, c’est un vrai plus.

Qu’il s’agisse de faire apparaître des objets, de modifier ses statistiques ou d’explorer sans contraintes, les commandes console restent une porte ouverte à la créativité et au chaos, fidèle à l’esprit Elder Scrolls.

Quelques accrocs techniques persistants

Malgré ce joli tableau, tout n’est pas parfait. On note encore quelques bugs agaçants, souvent hérités de l’original. Des PNJ bloqués derrière des portes, des interactions capricieuses avec les inventaires, et une IA qui semble parfois... totalement absente.

"Tuer un ennemi à la vue de son camarade, sans réaction ? Bienvenue en 2006."

Ces bugs, bien que rarement bloquants, cassent parfois l’immersion. Un comble, surtout quand le reste du jeu fait tant d’efforts pour nous y replonger.

 

Une intelligence artificielle... d’un autre âge

Les PNJ et l’IA : entre nostalgie et absurdités

S’il y a un domaine où Oblivion Remastered trahit clairement son âge, c’est bien l’intelligence artificielle. Virtuos n’a pas vraiment retouché les comportements des PNJ, et cela se sent. On se retrouve vite face à des réactions mécaniques, souvent illogiques, et des scripts répétitifs qui peuvent faire sourire… ou lever les yeux au ciel.

L’exemple le plus frappant : vous pouvez éliminer un ennemi en plein champ de vision de son compagnon sans provoquer de réaction. C’est à la fois drôle et déroutant. L’aspect furtif en souffre, tout comme la crédibilité des combats ou des dialogues.

Certaines scènes deviennent presque comiques, tant les personnages semblent désynchronisés avec ce qui se passe autour d’eux. Cela crée un contraste saisissant avec les graphismes modernisés, comme si deux époques se superposaient.

Les missions d’escorte : toujours un cauchemar ?

Ah, les missions d’escorte… Ces instants de pure frustration, où l’IA alliée décide de prendre un détour en plein champ de bataille ou de rester bloquée dans une porte. Vingt ans plus tard, le remaster ne les a pas sauvées. Elles sont toujours là, toujours aussi rigides, toujours aussi pénibles.

Cela montre bien les limites de l'exercice du remaster. En conservant le cœur du jeu intact, Virtuos a aussi hérité de ses failles les plus criantes, et l’intelligence artificielle en fait partie intégrante.

"Parfois, on a l’impression de guider un PNJ sous somnifères à travers un champ de bataille."

Heureusement, ces séquences restent rares, et les joueurs les plus patients y verront presque un clin d’œil nostalgique. Pour les autres, cela rappellera simplement que ce jeu a bien 20 ans… IA comprise.

 

Entre respect de l’original et modernisation

Un remaster fidèle à l’esprit de 2006

L’un des aspects les plus marquants de The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered, c’est sa volonté manifeste de rester fidèle à l’œuvre d’origine. Virtuos n’a pas tenté de transformer l’expérience : les villes, les quêtes, les dialogues principaux, les musiques… tout est là, comme figé dans le temps, mais rééclairé d’un jour nouveau.

C’est une force, car cela permet aux fans de revivre leurs souvenirs sans les dénaturer, tout en profitant d’un confort visuel et mécanique bien plus actuel. Mais c’est aussi une limite pour ceux qui espéraient une refonte plus ambitieuse, notamment sur les mécaniques de jeu ou la structure des quêtes.

Le pari est donc clair : préserver la nostalgie tout en rendant l’expérience plus agréable pour les nouveaux joueurs.

Jouabilité, ambiance et liberté toujours aussi marquantes

Heureusement, certains aspects d’Oblivion n’ont pas pris une ride. L’ambiance unique du jeu, entre fantasy classique et étrangeté presque surréaliste, fonctionne encore à merveille. La musique iconique de Jeremy Soule, les cycles jour/nuit, les petits recoins à découvrir, tout participe à créer une atmosphère immersive.

Et surtout, la liberté d’action reste l’un des plus grands plaisirs du jeu. Explorer une grotte perdue, voler dans une boutique, rejoindre une guilde ou faire n’importe quoi à Bruma ou Leyawiin... Oblivion reste un bac à sable gigantesque où tout semble possible, et ce sentiment de liberté n’a rien perdu de sa puissance.

Même si certaines mécaniques montrent leur âge, le cœur de l’expérience demeure étonnamment captivant. Et c’est peut-être là la plus grande réussite de ce remaster : faire revivre un classique sans le trahir.

 


Les points forts et les faiblesses du remaster

Les points forts

  • Remaster visuellement impressionnant, grâce à l’Unreal Engine 5 (Nanite, Lumen…)
  • Sprint et nouvelle interface modernisent l’expérience sans trahir l’original
  • Bonne optimisation : fluide sur des configurations moyennes comme une GTX 1080
  • Respect de l’ambiance et de la liberté caractéristiques de l’œuvre originale
  • Commandes console toujours disponibles pour les joueurs créatifs ou pressés

Les points faibles

  • IA archaïque et inchangée, source de moments absurdes ou frustrants
  • Bugs persistants : PNJ coincés, inventaires capricieux, pathfinding problématique
  • Missions d’escorte toujours pénibles, sans vraie refonte des comportements alliés
  • Manque d’innovations sur les mécaniques de fond, pas de prise de risques
  • Parfois trop fidèle au point de conserver les lourdeurs d’il y a 20 ans

En quelques mots

The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est un hommage respectueux et ambitieux à un pilier du RPG occidental. Virtuos a su capturer l’essence du jeu de 2006 tout en lui offrant un écrin technique digne de 2025. La beauté visuelle, les ajustements de gameplay et la fluidité générale font de ce remaster une véritable réussite… tant qu’on garde en tête ce qu’il est : un remaster, pas un remake.

Certes, les faiblesses de l’époque n’ont pas toutes disparu – IA vacillante, bugs résiduels, missions mal équilibrées – mais elles font aussi partie du charme un peu rétro de l’expérience. Ce n’est pas une relecture radicale comme pourrait l’être un Final Fantasy VII Remake, mais une restauration fidèle, pensée pour les fans, sans pour autant exclure les nouveaux venus.

En résumé, si vous avez aimé Skyrim, si vous êtes sensible à la liberté totale d’un monde ouvert, ou si vous souhaitez (re)découvrir Cyrodiil sous un nouveau jour, ce remaster mérite clairement sa place dans votre ludothèque.

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