MindsEye: un lancement désastreux entre crashs et bugs terrifiants

AutorArtículo escrito por Vivien Reumont
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Fecha de publicación11/06/2025
Gros plan hyperréaliste d’un personnage masculin dans un jeu vidéo, assis dans une voiture, avec une expression tendue ou concentrée. Le visage du personnage est marqué par plusieurs blessures : une éraflure ensanglantée sur le front, une contusion violacée sur la joue et une cicatrice fraîche sur la pommette. Il porte une barbe fournie, des cheveux attachés en arrière et un petit anneau argenté à l’oreille gauche. Ses yeux clairs et perçants, accentués par une lumière naturelle filtrant à travers la vitre, contribuent à l’intensité de son regard. Le réalisme des textures de peau, des ombres et des reflets montre une technologie graphique de pointe, suggérant un moteur de jeu nouvelle génération. L’ambiance et la mise en scène évoquent un jeu narratif ou d’action dramatique, possiblement centré sur la survie, le crime ou les conflits urbains.

Le 10 juin 2025 devait marquer un tournant pour Build A Rocket Boy, studio fondé par Leslie Benzies, ancien producteur de la saga GTA. Leur jeu très attendu, MindsEye, promettait une expérience AAA novatrice mêlant action, science-fiction et narration à choix multiples. Pourtant, dès les premières heures suivant sa sortie, le titre a plongé dans une tempête médiatique et technique, dévoilant une situation bien moins reluisante que les ambitions affichées.

La première alarme a été tirée avant même que le jeu ne soit disponible: aucune copie presse n’avait été envoyée. Aucun média, aucun influenceur, personne n’avait pu tester le jeu avant sa mise en vente. Un choix rare — et souvent révélateur. Et effectivement, dès la prise en main, les joueurs ont rapidement compris pourquoi Build A Rocket Boy avait préféré le silence à la critique anticipée.

Entre plantages à répétition, bugs grotesques et performances désastreuses, MindsEye n’a pas seulement raté son lancement: il s’est carrément écrasé au décollage. Explorons plus en détail ce qui a transformé cette sortie en un véritable naufrage vidéoludique.


Performances catastrophiques sur consoles et PC

Dès les premiers instants de jeu, un constat s’impose: MindsEye ne tient pas la route techniquement. Sur consoles, le titre est verrouillé à 30 images par seconde, et encore, ces images sont loin d’être stables. De nombreux joueurs ont rapporté des stuttering violents, des saccades constantes qui rendent les phases d’action non seulement désagréables mais parfois injouables.

Un jeu qui crash… souvent

Mais le pire reste sans doute la fréquence anormale des crashs. Sur toutes les plateformes — PC compris — certains utilisateurs rapportent des fermetures du jeu après à peine dix minutes de gameplay. Ces interruptions brutales sont parfois suivies de sauvegardes corrompues ou d’un retour au bureau sans message d’erreur. Le problème semble toucher indistinctement les configurations haut de gamme comme les machines plus modestes.

« J’ai crashé deux fois avant même de pouvoir terminer l’intro. Et mon jeu rame comme s’il tournait sur un grille-pain… » — utilisateur Steam


Des problèmes d’optimisation criants

Malgré l’utilisation de l’Unreal Engine 5, connu pour ses capacités graphiques de pointe, MindsEye donne la sensation d’un jeu mal optimisé. Sur PC, même les cartes graphiques haut de gamme comme la RTX 4080 peinent à maintenir une stabilité convenable. Le support de technologies comme DLSS ou FSR est limité, et aucun mode performance n’est proposé sur consoles, ce qui aggrave la frustration.

En résumé, Build A Rocket Boy semble avoir livré une version non finalisée, voire bâclée, de son jeu, au point que certains fans évoquent déjà une « Cyberpunk 2077 2.0 » — mais sans la campagne de communication ou les patchs de rattrapage immédiats.


Des bugs visuels d’horreur

Image issue d’un jeu vidéo présentant un personnage masculin gravement affecté par un bug graphique ou un problème de rendu 3D. Le visage du personnage est sévèrement déformé : ses yeux sont décalés vers le haut avec des globes oculaires désolidarisés, le nez et la bouche sont étirés et fondus en une forme incohérente, et la tête semble écrasée verticalement. Il porte une chemise à motifs floraux trop large, typique d’un style décontracté. L’arrière-plan suggère un environnement intérieur contemporain, comme un bâtiment ou un bureau. L’ensemble de l’image évoque un glitch visuel souvent observé dans les versions non finalisées de jeux vidéo ou lors de problèmes de chargement de textures. Ce type de dysfonctionnement est souvent partagé sur les réseaux sociaux pour son aspect involontairement comique ou surréaliste.

Si les crashs et les performances dégradées constituent une première barrière à l’immersion, les bugs visuels de MindsEye font quant à eux sombrer le jeu dans un registre presque comique… ou cauchemardesque. De nombreux joueurs rapportent des anomalies graphiques qui semblent tout droit sorties d’un film d’horreur involontaire, avec des visages de personnages qui se tordent, se déforment ou se fondent littéralement dans le décor.


Un festival de visages déformés

Les réseaux sociaux et forums de discussion regorgent désormais de captures d’écran où les modèles 3D des personnages sont littéralement brisés: yeux flottants, mâchoires disloquées, expressions figées dans un rictus glaçant. Certains comparaient même ces bugs à une rencontre entre les pires moments d’Assassin’s Creed Unity et les débuts de Cyberpunk 2077.

« Je voulais juste parler à un PNJ, et je me suis retrouvé face à un monstre sans yeux et sans lèvres. J’ai hurlé. » — commentaire sur Reddit

Ces bugs sont d’autant plus choquants qu’ils touchent souvent des scènes clés de l’histoire, ruinant toute tentative de prise au sérieux ou d’émotion narrative. Le tout sans possibilité de les corriger via un redémarrage simple.


Animations, collisions et objets en folie

Outre les visages difformes, MindsEye souffre aussi de glitches physiques constants. Personnages qui traversent les murs, véhicules qui flottent dans les airs, PNJ coincés dans le sol… Ces problèmes entachent la crédibilité du monde ouvert et rendent certaines quêtes difficiles voire impossibles à terminer. Là encore, l’absence de correctifs rapides donne une impression de jeu livré en version alpha.

Ce festival de bugs visuels n’est pas simplement un défaut esthétique. Il contribue à donner une impression d’amateurisme inquiétante pour un jeu qui se voulait être un poids lourd de 2025.


 

Communauté et critiques: un accueil glacial

Le verdict des joueurs ne s’est pas fait attendre. En l’absence de tests officiels publiés en amont, la parole est revenue entièrement à la communauté, et le résultat est sans appel: MindsEye est massivement critiqué. Sur Steam, le jeu affiche la mention « plutôt négatif » avec seulement 30 % d’évaluations positives sur plus de 250 avis recensés dans les premières 24 heures.

Une frustration omniprésente

Les critiques se concentrent autour de plusieurs axes: performance désastreuse, bugs, manque de finition, et promesses non tenues. Une grande partie des joueurs évoque une déception profonde, certains allant jusqu’à réclamer un remboursement. D’autres, plus cyniques, qualifient le jeu de « scam AAA » ou de « prototype vendu au prix fort ».

« Ce jeu a des idées, mais rien ne marche. Je me fais rembourser et j’attends un patch… ou deux. » — avis Steam

Sur Reddit, les discussions vont bon train, souvent teintées de colère mais aussi d’ironie. Des mèmes pullulent, tournant en dérision les bugs grotesques et les crashes fréquents. Le subreddit dédié à Build A Rocket Boy est envahi de témoignages d’utilisateurs découragés ou amers.

Une communication trop silencieuse

L’absence de tests critiques avant le lancement n’a fait qu’aggraver la situation: les joueurs ont eu l’impression d’être pris au piège, achetés sur la seule base du marketing, sans avoir accès à un regard objectif sur la qualité réelle du titre. Ce silence prolongé de la part du studio a renforcé la suspicion d’un lancement précipité ou dissimulé.

En l’état actuel, la communauté semble majoritairement d’accord sur un point: il ne faut surtout pas acheter MindsEye immédiatement, à moins d’avoir une très haute tolérance aux bugs… ou un goût prononcé pour les expériences brutes et imprévisibles.
 

Contexte interne et communication désastreuse

Derrière les problèmes techniques criants, un autre facteur a contribué à l’effondrement du lancement de MindsEye: le chaos en coulisses chez Build A Rocket Boy. Une semaine à peine avant la sortie du jeu, deux cadres de haut niveau ont quitté l’entreprise: le directeur juridique (CLO) et le directeur financier (CFO). Ces départs de dernière minute ont alimenté les spéculations sur une gestion interne en crise.

Un patch absent, une certif en retard

Sur Xbox, la situation a été encore plus pénalisante. Contrairement aux promesses habituelles des studios modernes, MindsEye est sorti sans patch day one. Selon les déclarations de Build A Rocket Boy, cela serait dû à un retard de certification chez Microsoft, une excuse peu convaincante pour une production de cette ampleur.

Ce manque de correctif initial a laissé les joueurs de la plateforme avec une version brute, bardée de bugs et non optimisée. Les utilisateurs se sont sentis lésés, surtout en comparaison des autres supports, eux-mêmes déjà bien loin d’être stables.

Une stratégie de communication défensive

Face à la vague de critiques, le studio n’a pas opté pour la transparence. Au contraire, les premiers commentaires publics ont été marqués par une défensive déroutante. Des porte-paroles ont même évoqué la possibilité que le jeu ait été la cible de « campagnes de sabotage orchestrées » sur Steam, suggérant l’intervention de bots ou d’une cabale anti-MindsEye. Une posture qui n’a fait qu’amplifier le malaise.

« Ils n’ont pas de patch, pas d’explication, et maintenant ils accusent les joueurs ? Sérieusement ? » — utilisateur sur X (anciennement Twitter)

Plutôt que d’assumer les lacunes du jeu et de proposer une feuille de route claire, Build A Rocket Boy semble naviguer à vue, sans plan d’urgence. Le studio joue avec sa réputation, et pour l’instant, il perd la partie.


 


En quelques mots

MindsEye avait tout pour réussir: une équipe expérimentée, un moteur graphique puissant, et une communication bien rodée… jusqu’au silence radio pré-lancement. Mais ce qui devait être un nouveau jalon dans l’histoire des jeux AAA s’est transformé en un cas d’école de lancement raté.

Les performances techniques sont tout simplement indignes d’un titre de cette envergure, les bugs sont légion, et la gestion interne du studio donne l’image d’un bateau sans capitaine. Le tout renforcé par une communication opaque et des accusations surprenantes envers la communauté.

En l’état, il est difficile de recommander l’achat de MindsEye. Peut-être qu’avec une série de patchs costauds et une véritable prise de responsabilité de la part du studio, le jeu parviendra à redresser la barre. Mais pour l’instant, mieux vaut rester à quai plutôt que de monter à bord de ce vaisseau en perdition.


 

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