Depuis son lancement, Palworld a été au centre de nombreuses discussions, notamment pour son gameplay mêlant créatures fantastiques et survie en monde ouvert. Développé par Pocketpair, ce jeu indépendant a rapidement connu un succès fulgurant, attirant l’attention… y compris celle de Nintendo.
En septembre 2024, Nintendo a déposé une plainte contre Pocketpair, estimant que Palworld violerait plusieurs brevets liés à Pokémon. Une situation qui a pris de court le studio japonais, d’autant plus que les autorités légales du pays avaient validé la commercialisation du jeu. Lors de la GDC 2025, John Buckley, directeur de la branche édition de Pocketpair, est revenu sur cette affaire en partageant la surprise et l’incompréhension du studio face aux accusations.
Pocketpair face à une plainte inattendue
Une réaction de surprise
Lorsqu’ils ont appris que Nintendo déposait une plainte contre eux en septembre 2024, les développeurs de Pocketpair sont tombés des nues. John Buckley, responsable de Pocketpair Publishing, a déclaré lors de la GDC 2025 que cette annonce avait été un véritable choc pour l’équipe.
Le studio affirme avoir toujours été transparent sur le développement de Palworld, partageant des informations bien avant sa sortie. Pourtant, Nintendo n’a officiellement réagi qu’après le succès du jeu, ce qui a intrigué Pocketpair. Buckley n’a pas manqué de souligner l’étrangeté du timing: pourquoi attendre avant de contester la légalité du jeu alors que son existence était connue depuis longtemps ?
Le rôle des autorités japonaises
Un autre point qui surprend particulièrement Pocketpair est que les autorités légales japonaises avaient donné leur feu vert à la commercialisation du jeu. Si Nintendo estime que des brevets ont été violés, comment expliquer que les régulateurs ne se soient pas opposés à la sortie de Palworld ?
Pour Pocketpair, cette validation légale renforce leur position face à la plainte. Mais malgré leur incompréhension, Buckley a précisé que le studio ne souhaitait pas s’impliquer dans une bataille juridique et laissait ses avocats gérer l’affaire.
Les accusations de Nintendo contre Palworld
Les brevets potentiellement violés
Nintendo accuse Pocketpair d’avoir enfreint plusieurs brevets liés à l’univers Pokémon, sans pour autant révéler publiquement les détails précis des infractions. Selon certaines analyses, la plainte pourrait concerner des mécaniques de capture et d’élevage de créatures, qui rappellent fortement celles de la célèbre franchise de Nintendo.
L’un des aspects les plus sensibles concerne le design de certains Pals, qui présentent une ressemblance frappante avec des Pokémon existants. Sur les réseaux sociaux, de nombreux joueurs ont souligné des similitudes entre certains monstres de Palworld et ceux de la licence Pokémon, ce qui a nourri les débats sur la frontière entre inspiration et plagiat.
Des similitudes troublantes avec Pokémon ?
Dès les premières bandes-annonces de Palworld, certains observateurs ont fait remarquer des ressemblances avec Pokémon. Voici quelques éléments soulevés dans la controverse:
- Le concept central du jeu repose sur l’exploration d’un monde peuplé de créatures, qui peuvent être attrapées, entraînées et utilisées en combat.
- Certains designs de Pals semblent directement inspirés de Pokémon existants, avec des formes, couleurs et expressions très proches.
- Les animations de capture et d’interaction avec les créatures rappellent fortement celles de Pokémon.
Toutefois, Pocketpair a toujours défendu son originalité, mettant en avant les nombreuses différences entre les deux jeux. Contrairement à Pokémon, Palworld propose des combats armés, un système de construction, ainsi qu’un aspect survie bien plus poussé.
La plainte de Nintendo repose donc sur la question suivante: Palworld est-il une simple source d’inspiration ou une copie directe de Pokémon ? Un débat juridique complexe, qui pourrait influencer l’avenir du jeu.
Une affaire toujours en cours
Un dossier sensible pour Pocketpair
Malgré le succès fulgurant de Palworld, la plainte de Nintendo place Pocketpair dans une position délicate. En évitant soigneusement de donner trop de détails, John Buckley a insisté sur le fait que l’affaire était entre les mains des avocats.
Si Nintendo parvient à prouver une violation de brevet, les conséquences pourraient être lourdes pour Pocketpair. Plusieurs scénarios sont possibles:
- Une demande de modification du jeu, obligeant Pocketpair à revoir certains designs ou mécaniques.
- Une indemnisation financière à verser à Nintendo en cas de dommages reconnus.
- Un blocage potentiel de la vente de Palworld dans certains pays, bien que cela semble peu probable.
Toutefois, tant que la procédure est en cours, rien n’est joué. Pocketpair reste confiant dans le fait que son jeu respecte les lois en vigueur et que les similitudes avec Pokémon ne suffisent pas à justifier une condamnation.
L'impact sur l'avenir de Palworld
Malgré cette incertitude juridique, Palworld continue de prospérer. Le jeu bénéficie d’une forte communauté et des mises à jour régulières continuent d’enrichir l’expérience.
Cependant, la situation avec Nintendo pourrait affecter le futur du jeu. Si l’affaire traîne en longueur, cela pourrait freiner des projets d’extensions, de portage sur d’autres consoles, ou même des collaborations avec d’autres éditeurs.
Dans tous les cas, Pocketpair semble déterminé à défendre son projet tout en restant discret sur l’évolution du conflit. L’issue de cette bataille juridique pourrait bien marquer un précédent dans l’industrie du jeu vidéo, notamment en matière de propriété intellectuelle.
En quelques mots
L’affaire opposant Nintendo à Pocketpair autour de Palworld reste encore pleine de mystères. Si Nintendo estime que le jeu viole des brevets liés à Pokémon, Pocketpair se défend en mettant en avant son originalité et l’approbation des autorités japonaises avant la sortie du jeu.
Le studio, surpris par la plainte, préfère laisser les avocats gérer la situation pour éviter tout dérapage. En attendant, Palworld continue son ascension, et son avenir dépendra en partie de l’issue de cette bataille juridique.
Quoi qu’il en soit, cette affaire soulève des questions intéressantes sur les frontières entre inspiration et plagiat dans le jeu vidéo. Nintendo arrivera-t-il à prouver sa position ? Pocketpair devra-t-il modifier son jeu ? Seul le temps nous le dira.
